Coaching Clienteling

Coaching Clienteling

 

Le Clienteling, c´est quoi?

 

Le clienteling est tout simplement une stratégie de marketing Retail basée sur la fidélisation active des Clients. C’est l’art de rester en contact étroit avec des clients à fort potentiel, afin de booster ses ventes. Dans le secteur du retail de luxe, l’objectif est de cultiver des relaions individuelles hyper personnalisées et convertir des « transactions» en « relations clients à long terme ».

Le clienteling est-il uniquement une affaire de technologie ?

 

Les marques équipent désormais leurs vendeurs en magasin des dernières technologies et solutions clienteling. Tablette en main, le Conseiller Clientèle identifie ses clients et les accueille tout en accédant à leur historique d’achats, en ligne et en magasin, leurs préférences, leurs goûts jusqu’à leurs derniers likes sur le web ; c’est Le Vendeur Connecté, titre du livre de Benoit Mahé 

La technologie facilite cette relation à 360º ; Un logiciel de clienteling permet aux Experts en vente de proposer tous types de services clients comme le click & collect en magasin, le paiement mobile sans passer par la caisse et l’accès aux catalogues en ligne, et des conseils pratiques, etc… À une condition ! : le Conseiller Clientèle doit devenir la pierre angulaire du parcours Client ; l’incarnation de la relation omnicanale. Et les directeurs de magasins doivent coacher l’équipe sur le Clienteling.

 

7 TECHNIQUES POUR POUR COACHER SUR LE CLIENTELING

 

(en gris, nous incluons des questions de coaching puissantes utiles)

 

1- Inspirer et être un modèle:

 

En tant que Store manager, pratiquez-vous vous-même un clienteling efficace ? Etes-vous une référence aux yeux de votre conseiller clientèle dans votre suivi des clients?

Et si vous êtes Country manager et que vous visitez un magasin, prononcez-vous le nom de votre collaborateur, et célébrez leur anniversaire, de la même manière que vous aimeriez qu’il le fasse avec vos clients ?

Ne prétendez pas développer une excellente « expérience Clienteling Client », si votre « expérience Clienteling Employé » est médiocre ?

 

2- La collecte de données:

 

Est la première étape pour créer une relation durable. Chaque conseiller clientèle se charge de créer et d’enrichir son profil y compris son style de vie. Savoir demander des données avec élégance et naturel, sans cette hésitation maladroite, pour enregistrer sur le système CRM.

Une adresse e-mail ou un numéro de téléphone incorrect affectent l’efficacité de la clientèle.

– Quel % de vos nouveaux contacts du mois dernier sont joignables à 100 % ?

3- Gestion stratégique de la base de données clients

 

On distingue parfois les profils de vendeurs en magasin entre chasseurs et cultivateurs; les chasseurs se concentrent sur l’augmentation du taux de conversion des visiteurs. Un grand clienteler est un mix de chasseur et de cultivateur, capable de développer un portefeuille clients ; comme le ferait un commercial en B2B. 

Le Conseiller Clientèle du secteur du luxe doit également incarner le prestige et le style d’une maison tout en faisant preuve de créativité et d’innovation pour s’adresser à une clientèle toujours plus exigeante à la recherche d’expériences de marque uniques, en connexion avec les événements, contribuant à une culture du clienteling. Les questions importantes du Team Manager ou coach du magasin, peuvent être :

– Combien de VIC avez-vous réalisé ? Qu’est-ce qui vous rendrait fier ?

– Qui sont vos Top10 VIC (Very Important Clients) ?

– Combien d’heures par semaine consacrez-vous au contact de vos clients ?

– Où pouvez-vous vous  asseoir pour gérer le listing et les appels ?

– Quelle a été la moyenne des transactions suite à des rendez-vous par rapport aux clients réguliers ?

– Quels sont les goûts principaux de votre VIC nº4 ?

 

4-  Communication écrite Email, message WhatsApp:

 

Si un Store Manager doit observer une interaction client réelle afin de fournir un feedback au vendeur, pour le clienteling, il doit observer la qualité des relations, des messages écritsen accompagnant les membres de son équipe. La communication écrite transmet une norme.

– Et si on revoyait vos 10 derniers emails (la rédaction, la qualité) ?

– De 0 à 10, comment leur donneriez-vous une note ?

– Dans quelle mesure vos derniers messages WhatsApp ont-ils été personnalisés ?

 

5- Actualiser le tableau de bord :

 

Le tableau de bord du magasin ou du pays, en plus des KPI opérationnels (Conversion, transaction moyenne, UPT) doit inclure les KPI clienteling:

  • Revenus suite à des rendez vous

o Quel % de vos ventes totales a été généré après un rendez-vous ?

  • Contactabilité

o Quel % de vos clients du mois dernier sont joignables à 100 % ?

o De 0 à 10, avec quelle efficacité enregistrez-vous les informations découvertes sur votre client une fois qu’il quitte le magasin ?

  • Rétention

o Quel % de votre clientèle achète au moins une fois par an ?

o Combien de clients « encore à retenir » avez-vous ? (clients qui ne sont pas revenus après 11 mois)

  • Répétition

o Qui sont vos RH (Hot Repeaters) ?

o Combien de fois votre client Top 10 achète-t-il par an ?

 

6- Relier l’élaisticité des KPI opérationnels aux KPI clienteling:

 

Les clients récurrents dépensent normalement plus par transaction et plus souvent.

– Quel est votre KPI client le plus important pour améliorer votre entreprise au quotidien ?

– Combien de HR (Hot Repeaters) seriez-vous fier de convertir en VIC (Very Important Client) cette année ?

 

7- Le Morning Brief:

 

Est un rituel clé pour promouvoir le clienteling.

Mettez-vous en valeur et célébrez-vous les meilleurs messages et les meilleures pratiques dans le briefing du matin ?

Organisez-vous des jeux de rôle, y compris des appels téléphoniques pour prendre des rendez-vous ?

Pratiquez-vous des quiz, tels que :

– Comment s’appellent les enfants de ce client ?

– Comment vous a-t-elle décrit son style ?

– Quels modèles de sacs ont acheté vos 10 meilleurs clients ?

 

UNE HISTOIRE DE CLIENTELING SENSATIONNELLE.

Un auteur et conférencier européen arrive fatigué à son hôtel de Bogota (Colombie) après 13 heures de vol. En entrant dans sa chambre d’hôtel, il se rend alors compte que des rafraîchissements « spéciaux » lui sont proposés : une bouteille Perrier avec son nom imprimé dessus ; et une eau d’Evian avec son nom de famille imprimé ! Et sur une table basse un apéritif a été préparé avec des drapeaux avec le titre de son dernier livre sur les morceaux de jambon et fromage. Cet auteur n’en croit pas ses yeux. Il est sous le choc ! Littéralement. Quel geste ! Quel détail !

Mais comment cet hôtel connaît le titre de son dernier livre ? Il se souvient que lors d’une visite antérieure, 2 mois plus tôt, l’employée au comptoir pour le checkout, lors de la procédure de paiement, en saisissant son adresse mail, avait demandé l’activité de l’entreprise. Cet auteur partageait évidemment sa passion pour le management et a sans doute évoqué le titre de son dernier ouvrage. Cette employée a alors saisi cette information personnelle, faisant preuve d’une double compétence: une capacité de découverte et de considération, ainsi qu’un enregistrement systématique des données ! Beau questionnement ouvert pour découvrir le client et discipline précise pour noter sur le CRM cette information très personnelle, qui s’est transformée en moment WOW 2 mois plus tard. Et un NPS non pas 100 mais… 200 ! 

Le pouvoir de la data lié à cette touche humaine, cet intérêt et cet amour réels pour rendre l’autre spécial et unique. Le directeur de cet hôtel a réussi non seulement à investir dans un système CRM mais aussi à fertiliser dans son équipe l’opportunité de capitaliser sur l’interaction de chaque client non pas pour le satisfaire, mais pour l’émerveiller autant et aussi souvent que possible. L’art et la science d’un clienteling durable.

 

Benoit Mahé

Coach MCC

CEO CapKelenn

 

CapKelenn dans le retail de luxe

CapKelenn délivre la première certification mondiale en Retail Coaching, certifiant que les managers du Retail deviennent de véritables coachs pour leurs équipes an magasin, facilitant la transition vers un savoir-faire clienteling suprême. CapKelenn délivre la certification en 12 langues sur les 5 continents. CapKelenn accélère le changement, grâce aux personnes, avec des résultats rapides, visibles et durables, contribuant à fertiliser une expérience client mémorable et personnalisée.

 

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info@capkelenn.com

 

Le sens du travail bien fait des (re)bâtisseurs de cathédrales

Le sens du travail bien fait des (re)bâtisseurs de cathédrales

La cathédrale Notre Dame de Paris rouvrira ses portes le 8 décembre 2024, seulement 5 ans et demi après le terrible incendie du 15 avril 2019, qui a détruit toute la nef et la flèche.

Cette réussite collective formidable m’inspire pour l’élan et la portée à donner à cette année 2024 pour moi, mon équipe… et pour nos clients ; car cette histoire fabuleuse peut inspirer les leaders et coaches, en entreprise, dans le sport et dans l’éducation. Pourquoi ?

catedral-notre-dame-paris (1)

Nous avons tous écouté au moins une fois cette métaphore des 3 tailleurs de pierre ; nous la rappelons ici :

Un voyageur visitant Paris, vers 1163, entend des bruits de marteau et, se rapprochant, découvre un énorme chantier. Il se dirige vers 3 des travailleurs. 

  • Au premier travailleur qu’il observe frappant dur avant son marteau, il demande ce qu’il fait. Le travailleur lui répond, visiblement agacé : « Je suis un tailleur de pierre, je taille des pierres ! Ça se voit, non?» 
  • Au second travailleur, frappant lui aussi des blocs de pierre, il pose la même question. « Je taille la pierre angulaire d’une arche de voûte », lui répond le deuxième travailleur. 
  • Il interroge finalement le troisième ouvrier qui lui répond avec enthousiasme : « Moi, monsieur, je suis tailleur de pierre et je bâtis une cathédrale, pour permettre aux hommes d’accéder à Dieu !» 

Ce dernier travailleur avait trouvé un sens à ses gestes et son savoir-faire : la construction de… Notre-Dame de Paris ! Alors que Notre Dame réouvre fin 2024, cette métaphore caractérise 3 dimensions du travail et 3 regards à porter sur son propre travail :

  • La tache (je taille une pierre)
  • Le processus (je taille la pierre angulaire d’une arche de voûte)
  • Le projet (je bâtis une cathédrale), qui fait sens et sublime le quotidien.

2. Chez les bâtisseurs, la transmission du savoir-faire joue un rôle essentiel. Lors de la finalisation de la charpente du chœur de Notre dame début janvier 2024, comme le veut la tradition, c’est le plus jeune charpentier, Mr Léonard Laforest des Ateliers Perrault, qui dépose le bouquet de mimosa, en haut de l’ouvrage.

=> J’entends parfois les dirigeants de réseaux commerciaux et Retail se plaindre de la jeune génération, la génération Z. « Ils n’aiment pas travailler ! » ; « ils ont toujours besoin de sens ! », « ils sont sensibles à leur vie perso ! », « ils ne sont pas fiables ». Ces managers ont-ils appris à s’adresser aux moteurs réels de cet employé ? Précisément à expliquer le « pour quoi » (en 2 mots).Dans la manière de recruter, d’accueillir (on-boarder) et de former, ces jeunes sont-ils considérer et mis en valeur, comme au-dessus du chœur de Notre dame ?.

=> Et dans les départements formations, comment organise-t-on la transmission et le perfectionnement du savoir-faire ?

3.Ces travailleurs auront mis leur talent et leur savoir-faire au service d’un projet unique. Ils ont mis du cœur à l’ouvrage, et fait du bon travail.

=> Ma culture familiale (mes grands-parents, mes parents…) m’a toujours porté à soigner le travail bien fait, jusqu’au bout. Nous parlons aujourd’hui de NPS et de eNPS, pour mesurer la satisfaction de nos clients et de nos collaborateurs. Nous mesurons tous intuitivement qu’un employé impliqué et engagé dans la dimension la plus transcendante de son travail, dans le sens de réalisation d’un travail bien fait, pour soi-même d’abord, et comme contribution à un collectif, transmettra différemment…. Ma boulangère elle-même le fait ; car elle vend bien plus qu’une baguette : elle transmet de la joie, de la proximité, du quotidien de qualité…. Et elle génère ainsi de la rentabilité.

4. J’ai été très surpris et ému de la réaction unanime après l’incendie: les grandes entreprises françaises, mais aussi internationales et les particuliers se sont mobilisés avec des dons conséquents, reconnaissant ce projet mobilisateur. A l’heure des réseaux sociaux, des relations virtuelles, de la dictature de l’image et de l’immédiateté, l’humanité cherche à préserver le patrimoine, la pierre… ce qui restera. Notre Dame, c’est le monde du réel qu’on a cru voir partir en flamme, et qui se réaffirme ; Le monde du savoir-faire, de la grandeur, du sublime. C’est aussi le temps long ; et le respect donc à notre humble contribution à un projet qui, peut-être, est plus grand que nous.

=> Sait-on motiver sur le temps long ? Mr Matsushita en 1932, a forgé une vision à 250 ans pour son groupe (Panasonic…). Comment fidéliser pour des années, et réduire le turn over et le taux d’attrition des collaborateurs, en mobilisant derrière des projets d’entreprises qui font sens ? de 0 à 10, dans quelle mesure votre vision 2030… (ou peut-être 2100 ? ) existe-t-elle et fait-elle se lever vos collaborateurs le matin avec la pêche ?

 5. Cette métaphore des 3 tailleurs de pierre me semble applicable à nos équipes commerciales et retail. Et concrètement, à la question « Que fais-tu ? », que répondraient nos équipes de vendeurs ? :

=> Le 1er travailleur « je casse de la pierre » (la tache) répondrait en se limitant à sa description de poste: « je vends pour…

  • Survivre un peu mieux
  • Pour payer mon loyer et mes factures
  • Récupérer les commandes de mes clients
  • Donner ce qu’on me demande
  • Faire mes « 35h »
  • En limitant mon travail à ce pour quoi je suis payé.

=> Le 2ème travailleur « je construis un mur » (le résultat) répondrait que « je vends pour…

  • Pour atteindre mes objectifs
  • Pour respecter une méthode de vente
  • Pour vendre plus et mieux
  • Pour faire carrière
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Un même métier, 3 manières de le vivre. Aujourd’hui, en 2024…

1. 1.000 compagnons et artisans (charpentiers, tailleurs de pierre…), collaborent au quotidien depuis 5 ans à relever le défi de rendre Notre Dame au culte et à l’admiration des visiteurs. Gageons que dans la carrière d’un charpentier français de 2024, contribuer à construire la charpente de Notre Dame pour le millénaire à venir génère une vraie fierté et un sens d’éternité. Ce compagnon invitera forcément ses petits-enfants en fin de carrière à contempler sa contribution à l’ouvrage.

=> Dans mon quotidien de coach dans le commerce, je travaille avec des VP Sales, des directeurs commerciaux, des chefs des ventes. Je vous entends déjà me dire : « Benoit, trop facile, moi aussi, si je pilotais les travaux de Notre Dame, je saurais motiver mes équipes ! » Vous êtes vraiment sûrs ? Dans votre façon de communiquer, lors des réunions d’équipe, des évaluations annuelles, en individuel et en collectif, vous faites résonner (et raisonner) laquelle des 3 dimensions du travail ? Êtes-vous un bâtisseur de cathédrales dans l’âme (au sens des Piliers de la terra de Ken Follet) ?

=> Le 3ème travailleur « je construis une cathédrale » sait que chaque transaction, chaque visite commerciale, est une opportunité de faire une différence.

  • Pour contribuer à la vision d’une grande entreprise, bonne pour le monde et pour son secteur d’activité
  • Pour impacter la société
  • Pour me sentir fier
  • Pour contribuer à la vie locale et la vie de proximité du commerce
  • Pour partager ma lumière avec mon client
  • Pour libérer mon plein potentiel de vendeur, de communiquant, de manager
  • Un client Sales VP a laissé des amis et des fans dans les postes et entreprises qu’il a pilotés. Quiconque parle de ce VP mentionnerait cette étincelle dans ses yeux, car ce VP ne rencontrerait jamais un employé ou un client « juste pour faire son mois ». Chaque réunion est l’occasion pour lui d’augmenter l’estime de soi de ses interlocuteurs, d’enseigner, de développer… toutes ces qualités qu’Amazon… ne parviendra jamais à faire, en ligne, à un client.

Donc pour 2024, je vous souhaite (et je me souhaite), « tout simplement », de :

  1. Faire du « bon travail »
  2. Cultiver et transmettre votre savoir-faire
  3. Mettre du cœur à l‘ouvrage
  4. Construire sur le (très) long terme
  5. Oser la grandeur et le sublime, dans votre activité commerciale
  6. En connectant avec des équipes diverses et en capitalisant sur les atouts de chaque génération.
  7. Chercher en chaque collaborateur la cathédrale qui le rendra fier de montrer à ses petits enfants … le dernier jour de sa carrière.

Je vous (nous) souhaite à tous de continuer à construire votre cathédrale en 2024, en vous engageant à donner un sens à vos équipes et à vos familles.

 

CapKelenn dans le retail de luxe

CapKelenn délivre la première certification mondiale en Retail Coaching, certifiant que les managers du Retail deviennent de véritables coachs pour leurs équipes an magasin, facilitant la transition vers un savoir-faire clienteling suprême. CapKelenn délivre la certification en 12 langues sur les 5 continents. CapKelenn accélère le changement, grâce aux personnes, avec des résultats rapides, visibles et durables, contribuant à fertiliser une expérience client mémorable et personnalisée.

 

 

Benoit Mahé

Coach MCC ICF

CEO CapKelenn

NET PROMOTER SCORE (NPS): LE KPI DES TEMPS NOUVEAUX

NET PROMOTER SCORE (NPS): LE KPI DES TEMPS NOUVEAUX

Net Promoter Score

Maintenir le niveau de satisfaction d’un client pour notre produit ou service a toujours été un objectif prioritaire pour moi. De fait, lorsque j’ai débuté ma carrière dans les années 90, tout le monde ne parlait que de cela. Diverses méthodes de mesure ont été développées et lancées pour évaluer le degré de satisfaction des utilisateurs et des consommateurs, à l’image des Mysteryshoppers, des enquêtes de satisfaction, etc.

En revanche, malgré le succès que ces méthodes ont rencontré à l’époque, les priorités ont changé et se sont adaptées à l’époque contemporaine et à ses changements qui se produisent à toute vitesse. C’est en ce sens que le nouvel instrument phare est le NPS, ou Net Promoter Score en anglais.

On peut alors se demander : qu’est-ce qui a changé exactement ? Sans entrer dans le détail des causes à l’origine de ce changement (même si l’essor des TIC est l’une des plus importantes), il est indéniable qu’aujourd’hui il faut aller plus loin et ne pas supposer qu’on peut se contenter de maintenir un client satisfait. En ce sens, il est impératif de garder à l’esprit qu’un client seulement satisfait est un client qui peut être perdu en fin de compte. Il peut facilement arriver qu’il ne soit plus séduit par notre produit ou qu’il soit attiré par d’autres canaux ou par nos concurrents.

NPS: Comment le calculer?

Prenons un exemple :

« Quelle est la probabilité que vous recommandiez ce produit/service/marque à un membre de votre famille ou à un ami ? »

C’est une question que l’on retrouve très fréquemment dans les enquêtes de satisfaction. La réponse doit se situer sur une échelle de valeurs, par exemple entre 1 (probabilité extrêmement faible) et 10 (probabilité extrêmement forte). De manière réductrice on pourrait regrouper les 10 valeurs comme suit :
– Faible (valeurs 1-3)
– Moyenne (valeurs 4-7)
– Forte (valeurs 8-10)

Toutefois, le critère à prendre en compte pour le NPS n’est pas le même. Dans le cas du NPS, on ignore purement et simplement les valeurs moyennes. Par ailleurs, les critères qui définissent une « valeur intermédiaire » ne sont pas les mêmes. On voit ainsi le groupement des valeurs du NPS :
– Faibles (valeurs 1-6)
– Fortes (9-10)

En effet, les catégories ont été polarisées. Il importe peu que les clients nous attribuent une valeur neutre (7 et 8). Ceux qui priment en revanche sont les clients qui nous donnent les notes les plus hautes (9 et 10, qui correspondent aux promoteurs) et ceux qui nous attribuent les notes médiocres (6 et en-dessous, les détracteurs).

Avant l’apparition du NPS, nous aurions seulement effectué une moyenne statistique et nous aurions eu la note X. Désormais avec le NPS, nous faisons également une moyenne en ne prenant en compte que les valeurs énoncées ci-dessus (c’est-à-dire de 1à 6 et 9-10). Le résultat Y est le NPS du magasin, établissement, entreprise ou produit.

Prenons un exemple chiffré pour mieux visualiser la démarche à adopter :
Pour la même question que dans l’exemple précédent, supposons que nous ayons obtenu les réponses suivantes :
{9, 7, 8, 6, 6, 9, 8, 10, 4, 9}

La moyenne de toutes les valeurs serait donc de 7,6/10. Cependant, dans le cas du NPS, en ne prenant en compte que les valeurs de nos promoteurs et de nos détracteurs, le calcul est le suivant :
– Notes les plus hautes [9-10] : 4 clients, 40% du total.
– Notes les plus faibles [1-6] : 3 clients, 33% du total.
[40% – 33% = 7] : Le NPS de ce magasin est de 7.

La lecture des résultats avec cette méthode est également différente. Par exemple, un NPS supérieur à 0 devient acceptable, et un NPS supérieur à 50 est considéré comme excellent.

NPS-calcul

NPS: Comment l’expliquer

L’explication se trouve au cœur du nouveau paradigme commercial et technologique. Il ne suffit plus de compter des clients suffisamment satisfaits (et encore moins insatisfaits bien sûr) ; il faut essayer d’atteindre l’excellence dans le traitement du client et l’émerveiller. Son expérience en magasin ou lors de l’utilisation de nos produits doit être unique, bénéfique et humainement agréable.

Il en est ainsi à cause du contexte de grande concurrence dans lequel nous développons notre activité économique au quotidien. Le risque de perdre nos clients est aujourd’hui bien plus grand qu’il y a quelques années, en raison de la concurrence et à l’utilisation des nouvelles technologies. Si nous n’impressionnons pas nos clients, une entreprise concurrente le fera.

De plus, ce genre de traitement envers les clients est d’autant plus bénéfique puisque ceux qui nous attribuent les notes de 9 ou 10 dans les questions comme dans les exemples précédents sont des clients qui peuvent effectivement devenir des promoteurs et recommander activement nos services à leur entourage. De fait, il faut que nos vendeurs cherchent à obtenir le plus de 10 possibles. Comment faire pour y arriver ?

NPS: un KPI d’excellence

Tout d’abord, une note excellente s’obtient par un travail excellent et une image professionnelle lorsque c’est requis ou plus accessible lorsque nécessaire. Il n’est pas question de mâcher un chewing-gum en parlant à un client, de regarder dans le vide ou de parler au téléphone pendant qu’on discute avec un client. Il faut être respectueux à son égard et montrer du sérieux dans notre travail. C’est pourquoi il est nécessaire de connaître parfaitement le produit que l’on essaye de vendre et répondre de façon correcte et convaincante. Il est impératif de donner un sentiment de sécurité et de proximité avec les clients les plus fidèles : rappelez-vous qu’il est intolérable de ne pas appeler le client par son prénom si vous le voyez tous les jours.

Pour toutes ces raisons, les standards non négociables et les procédures de prise en charge du client ne suffisent plus. Bien sûr il n’est pas question de tirer un trait sur eux, mais ils ne faut pas s’y arrêter. Le traitement personnalisé du client doit être un pilier inamovible. Le client ne réclame plus seulement de l’intelligence (c’est à dire de l’habilité, de la rapidité y des savoirs), mais il exige aussi de l’intelligence émotionnelle dans le traitement qui lui est réservé.

Sachez apprécier son opinion, ses préférences et bien évidemment son intelligence.

NPS: intelligence émotionnelle dans chaque vente

Le but n’est autre que de démontrer de l’intelligence émotionnelle dans chaque vente et dans chaque transaction commerciale, indépendamment de l’état de motivation de nos vendeurs. Comment atteindre cet objectif ?

Comment montrer de l’intelligence émotionnelle dans nos magasins lorsque la centrale n’a pas remplit ses devoirs et nous a laissé exposés devant le client ?

Comment obtenir la note de 10 de la part de nos clients lorsque le magasin n’offre pas toutes les commodités habituelles ?

Ou encore, comment émerveiller nos clients et les transformer en promoteurs lorsqu’ils ont autour d’eux autant d’entreprises qui offrent le même produit que nous ?

Et moi, quel est mon objectif personnel ? C’est de contribuer au bonheur de la société et à l’excellence du secteur Retail en cherchant toujours à obtenir la note de 9 ou 10 pour atteindre un NPS de 50 ou plus.

Vous souhaitez augmenter votre NPS?

Découvrez-vous comment grâce à nos experts

 

CapKelenn dans le retail de luxe

CapKelenn délivre la première certification mondiale en Retail Coaching, certifiant que les managers du Retail deviennent de véritables coachs pour leurs équipes an magasin, facilitant la transition vers un savoir-faire clienteling suprême. CapKelenn délivre la certification en 12 langues sur les 5 continents. CapKelenn accélère le changement, grâce aux personnes, avec des résultats rapides, visibles et durables, contribuant à fertiliser une expérience client mémorable et personnalisée.

 

 

 

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L’AREA MANAGER : «BASE» DE L’ORGANISATION RETAIL

area manager

L’AREA MANAGER : «BASE» DE L’ORGANISATION RETAIL

L’Area Manager est un poste clef de l’organisation retail. Car l’Area Manager transmet la stratégie de la direction aux magasins et aux restaurants, et remonte la réaliste du terrain. Avec l’accélération du management à distance, suite au covid, la caisse à outil de l’Area Manager doit s’étoffer et c’est pourquoi la toute dernière édition du livre de Benoit Mahé Retail Coaching: comment augmenter la motivation et l’efficacité commerciale en magasin, consacre un chapitre complet aux enjeux et au succès de l’Area Manager.

Ces rituels managériaux spécifiques à l’Area Manager comprennent des visites en points de vente, des appels vidéo hebdomadaires, des courriels quotidiens, des réunions de zone, des lancements de produits, etc. L’area manager doit faire la distinction entre l’important et l’urgent pour augmenter l’efficacité de ses rituels. Voici un résumé des facteurs clés de succès pour un impact positif sur leurs équipes et sur leur propre management.

 

L’email

Des centaines d’emails débordent souvent de la boîte de réception d’un area manager. Nous devons non seulement faire attention à la quantité, mais à la qualité: parfois, ces emails sont trop longs, répétitifs et ennuyeux. Voici quelques suggestions pour rédiger des e-mails efficaces :

  • Le sujet de l’e-mail doit être précis (englobant le message général) et court (pas plus de 6 mots).
  • Cochez l’option «urgent» lorsque c’est vraiment urgent. Si presque tous sont marqués comme urgents, cette «urgence» est diluée.
  • Les majuscules et les points d’exclamation (!!) peuvent être interprétés comme agressifs.
  • Les caractères gras, soulignés et italiques peuvent être utilisés sporadiquement pour mettre en évidence quelque chose de spécifique, sans en faire trop.
  • Le corps du texte ne doit pas dépasser 10 à 15 lignes.
  • La courtoisie doit également être conservée par écrit.
  • Si le sujet est sensible, il peut être préférable d’en discuter en personne.
  • L’espacement entre les paragraphes donne une impression d’ordre et de structure.
  • Utiliser les envois multiples avec précaution, surtout s’ils sont envoyés aux directeurs de magasin et aux postes hiérarchiques supérieurs.
  • La correction orthographique et du style est une norme non négociable pour un area manager.
  • Il faut être prudent avec l’humour et l’ironie. Le destinataire ne voit pas le visage du rédacteur ni n’entend un ton de voix pour interpréter le sens. Les émoticônes peuvent compenser dans une certaine mesure.
  • Réflex-e vs Réflex-ion: en répondant avec un smartphone, le cerveau reptilien est activé, ce qui fait appel aux réflexes, tandis que l’ordinateur active le cerveau rationnel, c’est-à-dire la réflexion. Certains sujets nécessitent une réflexion.
  • Il peut être utile d’utiliser un logiciel d’édition pour rendre le courrier électronique attrayant avec des photos, des graphiques, etc., en particulier avec des courriels d’information.

 

Le lancement vidéo hebdomadaire sur WhatsApp

Comment créer ce message vidéo pour avoir un impact?

  • Ton positif et convaincant, en regardant la caméra.
  • N’enregistrez pas à contre-jour et avec la caméra au niveau des yeux.
  • Partager les résultats de la semaine précédente sans ennuyer avec les détails.
  • Féliciter les magasins ou les restaurants pour leurs succès KPI.
  • Remercier un vendeur qui a accepté d’échanger des magasins pour couvrir un congé maladie.
  • Demander des initiatives pour de nouvelles promotions.
  • Indiquer les magasins qu’il visitera au cours de la semaine.
  • Durée ne dépassant pas 90 secondes.

 

Visite de l’area manager aux magasins: présence 100%

En tant que lien entre le siège et les points de vente, l’area manager doit veiller à l’empathie. Les visites doivent être planifiées de manière à ce que les responsables de magasin les préparent, bien qu’à certaines occasions, une visite surprise puisse fonctionner. L’un des objectifs de la visite est de responsabiliser le gérant du magasin. C’est peut-être lui et non l’area manager qui doit rédiger le rapport indiquant les chiffres clés, le diagnostic et le plan d’action convenu. L’area manager le recevra et lui apportera sa valeur ajoutée, corrigeant et validant de son point de vue.

 

L’appel vidéo hebdomadaire individuel

De nombreux area managers parcourent des milliers de kilomètres par an, ce qui entraîne fatigue, maux de dos et stress. Les appels vidéo avec des applications telles que Zoom, WhatsApp ou FaceTime peuvent remplacer jusque 1/3 des visites présentielles. Pour être efficace, il faut:

  • Horaire fixe et structuré, d’une durée de 15 minutes et des pauses entre les séances toutes les 45 minutes.
  • C’est un format idéal pour le coaching car les deux personnes sont assises et concentrées.
  • Le responsable génère ses engagements et envoie un email de synthèse dans les prochaines minutes.
  • Il a devant lui le tableau de bord et les engagements de la session précédente.
  • L’area manager peut demander une visite du magasin avec le téléphone, montrant le merchandising, le magasin, les vendeurs.

 

Réunion de zone

La réunion de zone nécessite des règles spécifiques de réussite:

  • Agenda préalable: le directeur régional doit l’envoyer une semaine avant aux responsables afin qu’ils puissent insérer des sujets s’ils ont en besoin.
  • Préparation: si l’area manager va demander des interventions spécifiques à ses managers, il doit les notifier au préalable.
  • Rôles: le chronométreur notifie quand chaque participant a 1 minute pour parler et le secrétaire prend les minutes et les envoie le lendemain.
  • La pomme de pin de la parole: une seule personne parle à la fois et la pomme de pin, comme tout autre objet, symbolise le tour de parler.
  • Animation en mode coach: l’animateur de la réunion peut inviter les participants à réfléchir par écrit et à partager leurs idées. Chez CapKelenn, nous utilisons des « tests express », des questions écrites qui nécessitent une réponse sur une échelle de 0 à 10. Par exemple: « Quelle a été l’efficacité de la promotion de Noël? »
  • Check-in et check-out: la question « comment allez-vous? » vous permet de calibrer l’énergie et « comment repartez-vous? » crée un environnement de sincérité.
  • Ponctualité: à l’heure indiquée, la porte se ferme. Le temps de chacun est important.
  • Alliance: les règles de la réunion se construisent entre tous (tour de parole, temps de repos, courtoisie…).
  • Games: idéal pour se ressourcer. Il existe de nombreux jeux, mais un exemple peut être: l’entraîneur remet à chaque personne un post-it et joue de la musique. Lorsqu’il l’arrête, un cercle est généré et chacun place le post-it sur le dos du collègue le plus proche et écrit une qualité de cette personne.
  • Walking coaching: le commerce se vit à pied, donc l’area manager recherche des animations pour que les participants se lèvent et continuent à travailler. L’area manager délivre des lettres de mission à chaque groupe de 2-3 personnes et ils sortent pour parler de la mission. À leur retour, ils devraient partager le fruit de leur réflexion en 1 minute. C’est ainsi que la créativité, le benchmark, est générée.

 

L’appel vidéo de l’équipe avec l’area manager

Une visioconférence de groupe peut être une alternative pour innover et, bien sûr, une nécessité en situation de pandémie. Les appels vidéo sont pratiques, bon marché, économisent du temps et des frais de transport, réduisent l’empreinte carbone, l’impact visuel est plus élevé que le son d’un appel téléphonique, etc. Mais les appels vidéo ont également certaines règles:

  • Invitation claire avec des liens d’accès validés par chaque participant.
  • L’area manager doit créer le groupe à l’avance et contacter tout le monde en un seul appel.
  • L’option «partager l’écran» est très utile pour partager des documents visuels et synthétiques.
  • Assurer la qualité de la connexion, étant préférable le câble réseau au lieu du WiFi.
  • Porter des écouteurs pour mieux écouter et se faire entendre.
  • S’installer dans un endroit calme et éviter les interruptions.
  • Il est conseillé de se connecter 3 minutes avant pour offrir un espace plus détendu comme s’il s’agissait d’une réunion en personne.
  • Le check-in initial (« comment allez-vous? ») et le check-out final (« comment repartez-vous? ») sont doublement importants.
  • Il faut parler un peu plus lentement et de moduler la voix.
  • L’humour ne fonctionne peut-être pas aussi bien qu’en personne.
  • L’area manager donne et récupère la parole. Alors il garde l’attention de tout le monde.
  • Les tests express sont très utiles pour des évaluations rapides.
  • Méthode d’animation ATROMI: Accueil (bienvenue et merci); Thème (résumer de quoi parler); Règles (règles pendant la session); Objectif (ce qui doit être réalisé lors de la réunion); Méthode (phases de la réunion); Informations de retour (commentaires, doutes et suggestions).

 

Parler en public

Certaines chaînes organisent des conventions ou des événements de lancement dans lesquels l’area manager doit présenter un discours. Parler en public peut être effrayant, nous avons donc résumé quelques conseils pour aider à améliorer:

  • Répéter et pratiquer encore et encore.
  • Enregistrer les essais et les analyser pour détecter les domaines à améliorer.
  • Respiration abdominale.
  • Boire de l’eau avant de parler pour se détendre.
  • L’introduction et la conclusion sont les deux parties les plus pertinentes, elles doivent donc être percutantes et énergiques.
  • Technique visuelle du M: regardez 5 personnes réunies sous la forme d’un M imaginaire. Cela donne au public le sentiment de couvrir toute la pièce.
  • Essayer le storytelling: raconter des anecdotes et les tester avant avec des amis. De plus, il est idéal d’inclure une touche d’humour.
  • Communication non verbale: moduler la voix pour modifier les moments d’énergie avec des moments plus détendus; pieds bien ancrés; posture droite du corps, etc.
  • Le silence génère de l’autorité et il est essentiel de savoir gérer les temps de silence.
  • S’inspirer par des conférenciers professionnels
  • Pratiquer le théâtre.
  • Ne s’excuser jamais de ne pas savoir parler en public.

 

Le modèle SAAR

L’area manager est également lié au top management avec lequel il doit s’aligner. Il doit aider son patron à décider et pour ce faire, il doit renforcer la confiance et la légitimité. Pour cela, le modèle SAAR peut être appliqué:

  • Situation: décrire la situation actuelle de manière claire, brève et objective.
  • Alternatives: bien que viscéralement vous vouliez promouvoir une solution, les données peuvent soulever plusieurs alternatives.
  • Analyse: évaluer chaque alternative objectivement et avec des données en main. Le coût, le retour sur investissement et les conséquences de chaque alternative sont mesurés.
  • Recommandation: l’area manager doit s’impliquer et donner son avis comme si l’entreprise était la sienne.

Ce système de communication génère une confiance progressive entre le patron et l’area manager et peut donner lieu de manière proactive à des retours qui affectent positivement les résultats. Cette méthode est, en somme, une aide à la décision.

voici donc un résumé des rituels de l’area managers. Qu’en pensez-vous? Rendez-vous sur le livre Retail Coaching ou lors d’une formation CapKelenn pour la mise en pratique.

 

CapKelenn dans le retail de luxe

CapKelenn délivre la première certification mondiale en Retail Coaching, certifiant que les managers du Retail deviennent de véritables coachs pour leurs équipes an magasin, facilitant la transition vers un savoir-faire clienteling suprême. CapKelenn délivre la certification en 12 langues sur les 5 continents. CapKelenn accélère le changement, grâce aux personnes, avec des résultats rapides, visibles et durables, contribuant à fertiliser une expérience client mémorable et personnalisée.

 

 

TRANSFORMATION DIGITALE DANS LE RETAIL

TRANSFORMATION DIGITALE DANS LE RETAIL

La transformation numérique est, depuis des années, l’un des plus grands défis de l’entreprise, qu’elle soit grande, moyenne ou petite. La quatrième révolution industrielle baptisée par Klaus Schwab comprend un développement technologique sans précédent dans lequel les outils numériques jouent un rôle de premier plan. Dans ce contexte, le commerce retail est obligé de se réinventer et de s’adapter à un nouveau type d’organisation commerciale et à de nouvelles dynamiques de consommation.

Résistance à la transformation digital dans le retail

Jusqu’à 90% des entreprises retail ont une stratégie numérique bien définie selon certaines études telles que The Digital Transformation PACT. Cependant, chez CapKelenn, nous observons parfois des résistances à cette digitalisation: « c’est quelque chose de très complexe », « pour l’instant, nous n’en avons pas besoin », « avec le covid-19, j’ai d’autres soucis! ». Ce sont des prétextes qui entravent une modernisation dont les résultats sont amplement testés.

Avant de continuer à lire cet article, posez-vous les questions suivantes : Vos clients sont-ils au centre de votre stratégie commerciale ? Enregistrez-vous toutes les interactions avec les clients et tirez-vous des conclusions sur leur dynamique d’achat ? Dans quelle mesure les données de la chaîne d’approvisionnement sont intégrées avec les données de l’e-commerce ? Pourriez-vous automatiser davantage les processus internes ? en résumé, de 0 à 10, dans quelle mesure êtes-vous déjà un réseau omnicanal?

Ces questions visent à générer des prises de conscience, tout comme nous aimons le faire chez CapKelenn. Afin que vous réfléchissiez à la manière de gérer votre entreprise, de tirer le meilleur parti des outils numériques et de mettre en place une équipe de travail tournée vers l’excellence. Le but est de vous accompagner dans la transformation digitale de votre entreprise. Ci-dessous, nous vous donnerons quelques suggestions.

 

Optimiser la digitalisation dans la gestion de votre entreprise

La transformation numérique dans le retail doit commencer au sein même de l’organisation, remettre en question les modèles de gestion traditionnels et évaluer quels nouveaux systèmes ajouteraient de la valeur. Il s’agit d’intégrer le « monde off » et le « monde on » pour offrir une expérience omnicanale.

L’omnicanal est une expérience globale de marque cohérente d’un canal à l’autre, afin que le client profite de toutes les ressources numériques (comme les réseaux sociaux, le web, le blog, etc.) pour acheter. Cette multitude de canaux nécessite une solide cohérence interne pour faire de l’achat une expérience holistique. Et le vendeur moderne devient précisément la pierre angulaire de ce parcours omnicanal du client… aussi digital qu’amazone, mais avec en plus, son intelligence émotionnelle.

Grâce à l’automatisation, vous vous débarrasserez des processus manuels fastidieux et vous pourrez vous concentrer sur des aspects tels que l’omnicanal, qui génèrent de la valeur pour l’entreprise. Cette numérisation comprend, par exemple, l’intégration entre la chaîne d’approvisionnement et les données de l’e-commerce. Ainsi, vous pouvez avoir un niveau de stock adéquat, accélérer les commandes et contrôler l’approvisionnement en produits avec un chiffre d’affaires plus élevé.

Les analyses fournies par les outils digitaux nous permettent de connaître les modèles d’achat, les tendances des produits et les habitudes des clients. De cette façon, nous pouvons prédire le degré d’acceptation d’un nouveau produit, le niveau de demande en fonction de facteurs externes, et même personnaliser des offres spéciales pour chaque client.

 

La digitalisation dans la relation client

La transformation digitale dans le commerce retail est également un changement de paradigme dans la relation établie avec le client. Les utilisateurs passent beaucoup de temps avec leurs smartphones et tablettes. Ces outils sont donc un allié puissant pour notre secteur.

Avez-vous essayé de créer des groupes WhatsApp pour proposer des promotions spéciales ? C’est l’une des applications les plus utilisées et l’originalité dans la façon dont vous l’utilisez peut faire la différence. Par exemple, la fonction vidéo WhatsApp est utile pour montrer le magasin physique et ses produits à un client potentiel qui n’a pas de disponibilité pour s’approcher personnellement.

 

WhatsApp facilite la relation avec les consommateurs pendant le processus de transformation numérique. De la même façon qu’on peut l’utiliser en tant qu’émetteur, il est également important de prendre soin de notre rôle de récepteur. Une telle application largement utilisée est un moyen idéal pour recevoir des suggestions sur l’expérience d’achat, des commentaires sur les produits et même (pourquoi pas ? ) des plaintes.

En ce sens, la transparence du service après-vente ne fait aucun doute. Le système de contact doit prendre en compte le facteur « utilisabilité » et nous, en tant qu’organisation, devons au client une réponse agile, concrète et satisfaisante.

 

Le CRM: un allié du Retail

Un CRM (Customer Relationship Management) est un système informatique qui facilite la relation entreprise / client. Traditionnellement, des cartes physiques ont été utilisées pour collecter manuellement les données des clients. Internet a été une révolution et les bases de données ont commencé à être utilisées dans des programmes tels qu’Excel ou Access. La transformation numérique implique une nouvelle étape et de nombreuses entreprises optent pour ces systèmes.

 

Un CRM permet de numériser les données des clients pour mieux les connaître : intérêts, modes de comportement en magasin, goûts, préférences horaires, moyens de contact favoris avec l’entreprise, etc. On obtient ainsi un profil riche de chaque consommateur et la stratégie que nous construisons autour d’eux est plus précise et personnalisée.

Bien que les systèmes informatiques puissent parfois sembler complexes, un CRM fonctionne en deux phases simples. Comme nous l’avons vu, il recueille dans un premier temps des données clients liées à une multitude de facteurs. Le type d’entreprise qui applique ce système déterminera la pertinence de l’un ou l’autre des facteurs, car les besoins ne sont pas les mêmes pour un restaurant que pour une parfumerie. Dans une deuxième phase, le CRM guide les actions spécifiques que l’entreprise doit entreprendre.

Par conséquent, les données ne restent pas en l’air. Elles se traduisent en stratégies spécifiques et personnalisées pour accompagner chaque client avant, pendant et après l’achat.

 

La transformation digitale dans votre équipe

La transformation numérique dans le retail doit également prendre en compte la formation de l’équipe. Les employés doivent s’imprégner d’une méthodologie équipée d’une grande variété d’outils numériques. L’objectif est d’évoquer la figure du vendeur connecté : connecté à l’outil, à son client, à l’époque.

Sa formation aux différentes applications numériques qui s’inscrivent dans la stratégie de l’entreprise est essentielle pour construire une boutique « phygitale ». C’est-à-dire, un magasin physique avec de nombreuses applications numériques. C’est un endroit où le client vit une expérience pleine de sensations. La formation des vendeurs doit correspondre à cet environnement dynamique et digital. Ce concept est développé et lié à l’idée de l’omicanalité par Benoit Mahé, coach PCC et master en PNL, dans la  vidéo suivante:

Il n’y a pas si longtemps, le point de contact avec le client au point de vente était le moment du paiement en caisse. Aujourd’hui, lorsque nous parlons du vendeur connecté, nous entendons un conseiller qui s’intéresse aux préoccupations du client. Pour vous accompagner dans votre achat, faire des suggestions et des recommandations. Tout cela dans un environnement physique qui intègre le monde numérique sous ses multiples aspects. Ainsi, les dispositifs technologiques à la disposition du client l’aident à transformer son expérience d’achat en jeu, quelque chose d’amusant et de dynamique: les bornes, les tablettes, les simulateurs.

Conclusion

La transformation digitale est en marche ; et les équipes Retail doivent suivre, voire promouvoir cette tendance. Précisément, la caractéristique fondamentale du commerce retail, le contact direct avec le client, nécessite d’adapter les modèles d’attitude des consommateurs. S’il est clair que les dispositifs technologiques ont un potentiel dans tous les aspects de la vie sociale, les points de vente sont un vecteur de cette réalité.

La digitalisation offre l’opportunité de capitaliser sur les nouvelles tendances et ainsi de se connecter avec un public de plus en plus exigeant.

 

CapKelenn dans le retail de luxe

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LA PSYCHOLOGIE AU SERVICE DU RETAIL EN SITUATIONS DE STRESS

LA PSYCHOLOGIE AU SERVICE DU RETAIL EN SITUATIONS DE STRESS

Le soutien psychologique est devenu très important dans la conjoncture socio-économique actuelle. Le Covid-19 provoque une série de réactions humaines qui ont un impact sur l’organisation et sur le compte de profits et pertes des commerces de détail, ainsi que sur l’esprit des professionnels du retail. Les situations de stress sont reproduites dans les magasins qui restent ouverts. Aussi chez les commerçants qui ont temporairement fermé. Si les relations intersubjectives ont des caractéristiques d’une complexité extraordinaire, les relations intrasubjectives ne le sont pas moins.

 

Soutien psychologique pour les commerces de détail

Deux facteurs de force majeure sont soudainement apparus dans le secteur du retail: l’isolement et l’incertitude. Ces deux maladies psychologiques se manifestent chez beaucoup d’entre nous par des expressions physiologiques: des troubles du sommeil, un manque d’appétit, de l’anxiété, de la tristesse, de l’irritabilité, de la peur ou de la panique. Alors, pour nous aider à faire face à cette situation d’isolement et d’incertitude, la psychologie, dans ses aspects thérapeutiques, neurologiques et sociaux, s’impose comme des ressources cruciales.

CapKelenn vous propose un service de soutien psychologique appliquée au commerce. Nous voulons anticiper les risques psychosociaux et accompagner les managers, franchisés et employés du retail qui sont confrontés à des situations de tension et d’insécurité. Donc, pour ceux qui restent à la maison chargés de responsabilités professionnelles et familiales, nous proposons des soins de gestion pour le couple et les enfants. De plus, nous aidons les employés affectés par un licenciement collectif en utilisant des techniques de gestion émotionnelle.

L’écoute par un professionnel du retail coaching permet à la personne d’exprimer ses peurs et ses frustrations. Tout d’abord, pour sortir de la boucle. Deuxièmement,pour être en mesure de reconstruire positivement une stratégie personnelle et commerciale. La santé psychologique dans le retail est devenue une nécessité pour rechercher le bien-être de l’entreprise.

 

Situations actuelles de stress causées par le Covid-19

Dans son livre The Art of Becoming Bitter, le psychologue Paul Watzlawick recueille une multitude d’attitudes nuisibles pour nous-mêmes. Cependant, nous les reproduisons car elles sont apparemment inconscientes. Ce sont des comportements qui nous nuisent et entravent notre développement émotionnel. Par conséquent, ils ont un impact négatif sur notre santé mentale. Voici quelques réactions que peuvent ressentir les professionnels du retail. À première vue, elles ne semblent pas avoir de solution positive.

 

Situations de tension dans les chaînes des magasins ouvertes

D’abord, les commerces qui restent ouvertes pendant l’alerte sanitaire sont celles liées aux biens et services de base (alimentation, télécommunications, santé, transports, etc.). Également, celles dont les fonctions peuvent être exercées par les employés en télétravaillant. Les principales causes d’anxiété sont la peur de la contagion, la pression des managers et l’influence des émotions négatives des clients. Par exemple, certaines des situations de stress générées par le Covid-19 peuvent être :

  • « Les clients nous transmettent leur anxiété et leurs peurs, alors je termine la journée avec la morale sur le parquet »
  • « L’incivisme des clients m’écrase »
  • « On travaille et on s’expose quand nos managers nous donnent des ordres de chez eux »
  • « Nous craignons pour notre santé car nous sommes quotidiennement exposés à un très grand nombre de clients »

 

Situations de tension dans les chaînes des magasins fermées

Deuxièmement, un pourcentage élevé du tissu commercial correspond aux entreprises contraintes de fermer pendant la durée de l’alerte sanitaire. Les propriétaires de chaînes de magasins et de restaurants ainsi que les employés sont confrontés à de nombreuses adversités. Et cela crée un climat de tension, d’insécurité et de peur :

  • En tant que directeur régional :
    • « Il est difficile pour moi de garder mon équipe motivée et concentrée, qui est en train de télétravailler »
    • « Notre produit (mode, fashion, luxe) n’est pas indispensable. Et bien que nous puissions vendre en ligne, les équipes ne le jugent pas approprié » (dissonance cognitive)
    • « Notre pic d’activité se produit précisément à ces dates. C’est frustrant de renoncer à l’année et de ne pouvoir rien faire »
  • En tant qu’employé ou store manager :
    • « Je me sens seule, isolée et sans perspective »
    • « Avec mes enfants à la maison, je me sens dépassé. Je n’ai que 10 minutes pour communiquer. J’apprécie que mes managers puissent communiquer de manière frappante en seulement 10 minutes »
    • « J’ai été viré, j’ai peur pour mes revenus et comment faire face aux dépenses qui suivent encore »

 

En effet, ces exemples illustrent un sentiment de panique généralisé qui affecte le niveau cognitif et paralyse nos réactions positives. Comme nous l’observons, cette crise psychologique affecte transversalement l’ensemble du commerce de détail : magasins, restaurants, hôtels, banques, etc.

 

La logothérapie

Par ailleurs, il est nécessaire d’identifier les actions que nous produisons ou les intrants que nous recevons, et qui minent notre esprit. Ensuite, il faut aller à la racine consciente pour s’assurer que nous sommes nous-mêmes responsables de notre bonheur et de notre équilibre. Rien n’est suffisamment puissant pour nous abattre.

Dans l’ouvrage monumental L’Homme en quête de sens, le neurologue et psychiatre Viktor Frankl a raconté les brutalités qu’il a subies dans divers camps de concentration nazis. Suite à ces expériences douloureuses et traumatisantes, il a étudié l’attitude des êtres humains. Même dépourvu de tout, il transcende ses difficultés car sa dignité et sa liberté sont indestructibles.

Il a développé une méthode psychothérapeutique, la logothérapie, basée sur la recherche du sens de l’existence. Ainsi, les hommes et les femmes prennent la responsabilité d’eux-mêmes et des autres à travers une perception positive du monde. Il est donc temps que les dirigeants, gérants et employés des chaînes de magasins se confrontent à cette situation négative causée par un agent extérieur et assument la responsabilité de leurs actions. Le soutien psychologique parmi eux aura un impact très positif pour l’entreprise.

 

Santé psychologique au retail

De même, pour le neurologue et psychiatre Boris Cyrulnik, « la douleur est inévitable, la souffrance est incertaine ». Après un traumatisme tel que celui causé par la pandémie que nous vivons, un nouveau développement personnel et professionnel doit être reconstruit et basé sur la résilience dans le commerce. Ce concept fait référence à la capacité des professionnels du retail à surmonter une situation difficile. Cette vidéo de Benoit Mahé, coach PCC et maître PNL aide à appliquer la résilience au commerce.

Chez CapKelenn, nous voulons vous accompagner, à vous et à votre équipe, pour gérer un processus qui va de la panique initiale à une vision d’avenir. À travers cela, nous reprenons les rênes de notre entreprise. Les phases qui suivent dans ce développement psychologique varient en intensité et en durée selon les personnes. Mais l’objectif ultime est le même pour tous : prévenir l’épuisement professionnel provoqué par les émotions de stress et de vulnérabilité pour garantir le bien-être de l’entreprise.

Grâce à des ateliers présentiels ou en ligne, nous promouvons l’expression sincère des émotions. Cela est la première étape pour débloquer la peur atavique qui devient résistante dans notre psychisme. Nous favorisons la position du coach à des moments clés, y compris la reconnaissance, l’autonomisation et la considération personnelle.

L’anticipation du risque psychosocial s’adresse aussi bien aux managers qu’aux employés, afin que la formation retail coaching acquise par les premiers les aide à l’appliquer à leur équipe. En temps de crise, les solutions doivent être collectives et le soutien psychologique dans le retail est essentiel pour sauver l’équipe et, avec elle, le magasin.

 

« Si vous n’avez pas entre vos mains le pouvoir de changer une situation qui vous provoque une douleur, vous pourrez toujours choisir l’attitude avec laquelle vous ferez face à cette souffrance »

 

CapKelenn dans le retail de luxe

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Viktor Frankl

LES 42PS DU SUCCÈS

LES 42PS DU SUCCÈS

Si vous nous suivez depuis quelque temps, vous saurez que notre CEO, Benoit Mahé, es fan de running. Il a couru plusieurs marathons, et cette expérience l’a inspiré pour l’écriture du dernier chapitre de son livre « Le vendeur connecté » (Editions Maxima) : Les 42P du succès en retail et en marathon.

En effet, le retail et le marathon ont plusieurs points communs : tous 2 demandent de l’effort, de l’investissement, et une volonté de se surpasser. Souhaitez-vous connaitre quelques uns des 42Ps du succès, que vous pourrez appliquer tant si vous êtes coureur que si vous travaillez en magasin (ou les 2) ?

  • Potentiel : que vous soyez coureur, vendeur ou manager : que se passerait-il si vous vous rendez compte que avez exprimé à date 50% de votre potentiel ? Le coaching et l’écriture permettent ce double processus intellectuel: la prise de conscience, puis la prise d’actions. Êtes-vous prêt à développer votre Potentiel ?

 

  • Professeur : il est pratiquement impossible de terminer un marathon seul dans de bonnes conditions, sans avoir eu le soutien d’un entraineur, d’un professeur qui a indiqué le chemin à suivre. En retail, c’est la même chose : si vous voulez que vos équipes développent tout leur potentiel, vous disposez de 3 postures différentes : manager, coach et professeur. Personne mieux que le responsable direct ne saura mieux transmettre ses connaissances des produits et des process à ses équipes.

 

  • Pratiquer : Imaginez-vous vous lever en jour et annoncer « Aujourd’hui, je vais courir 42 kilomètres », sans avoir jamais couru auparavant ? Imaginez-vous terminer un marathon sans vous être entrainé jour après jour, avoir fait des parcours plus courts, avoir acquis les automatismes nécessaires ? La clé du succès est : Pratiquer, Pratiquer, Pratiquer. Organisez des roles-plays, simulez des situations difficiles (client mécontent, produit temporairement hors stock, …) et pratiquez. Une bonne vente ne s’improvise pas.

 

  • Personnes : le marathon comme le commerce est un environnement de personnes : celles qui vous entourent, qui courent avec vous, qui vous encouragent dans la rue, que vous aidez. Chacune d’elle vous accompagne lors de la course, et chacune est unique. Le commerce implique la reconnaissance de l’authenticité de la personne, et donc la proximité avec cette personne.

 

  • Parole : Chaque projet (et le marathon en est un!) doit être accompagné d’un objectif, qui doit être exprimé clairement : « Je veux terminer, et si possible, en moins de 3h30». Verbaliser cet objectif aide à le concrétiser, et représente en soi un pas vers le succès. Trop souvent en retail, les managers ne sont pas capables de verbaliser les objectifs d’une façon qui permettent aux employés de les assimiler, et surtout, de les considérer comme propres, y donc d’avoir la volonté de les atteindre. Si, grâce au coaching, nous permettons que ce soit l’employé lui-même qui fixe ses objectifs, les verbalise, les écrit, alors nous nous orienterons vers un posture de « manager-coach », … et, chez CapKelenn, nous avons pu constater que, dans ce cas, les résultats sont potentiellement extraordinaires.

Si vous désirez connaitre les 37 autres Ps du succès, découvrez les dans « Le vendeur connecté » (Editions Maxima). Et n’hésitez pas à nous dire quel « P » est le plus important pour vous, et comment vous le mettez en pratique avec vos équipes.

 

CapKelenn dans le retail de luxe

CapKelenn délivre la première certification mondiale en Retail Coaching, certifiant que les managers du Retail deviennent de véritables coachs pour leurs équipes an magasin, facilitant la transition vers un savoir-faire clienteling suprême. CapKelenn délivre la certification en 12 langues sur les 5 continents. CapKelenn accélère le changement, grâce aux personnes, avec des résultats rapides, visibles et durables, contribuant à fertiliser une expérience client mémorable et personnalisée.

 

 

LE TABLEAU DE BORD : UN OUTIL OBJECTIF POUR BOOSTER SES ÉQUIPES DE VENTE EN MAGASIN

LE TABLEAU DE BORD : UN OUTIL OBJECTIF POUR BOOSTER SES ÉQUIPES DE VENTE EN MAGASIN

Meilleure performance et management d’équipe

Pour amener son point de vente à une meilleure performance, il est important d’avoir une bonne maîtrise du management d’équipe.

Et cela passe par quelques outils, dont le tableau de bord.

Benoît Mahé, spécialiste du Retail Coaching, se propose d’en détailler l’utilisation. “Quand un collaborateur est heureux de venir travailler et bien dans ses baskets, on estime que c’est plus rentable, surtout dans le commerce”, annonce Benoît Mahé.

Le client ressent tout de suite l’énergie indispensable qui doit rayonner de la bulle que forme l’espace commercial.

“Le monde de la distribution est parfois dur, très exigeant. Le client n’est pas toujours de bonne humeur. Mais il faut contourner ces obstacles et mettre en place les meilleures conditions pour motiver ses équipes et faire démarrer la journée sous les meilleures auspices”.

Une base objective et indiscutable

Le tableau de bord est l’un des moyens concret, objectif et efficace pour challenger ses équipes et motiver les troupes.

“J’ai fait le constat que beaucoup de commerçants et responsables de magasins ne savent pas dire les choses. Parfois ils ne disent rien, parfois ils sont agressifs. Or, pour générer un contexte de considération, il faut de l’écoute.” Mais sur quelle base générer une discussion  ?

Sur une base objective et non discutable : des chiffres. Le tableau de bord ne laisse ainsi pas de place aux jugements de valeurs. “Il permet une discussion constructive sur les résultats afin de faire naître les points d’amélioration pour la période suivante”, complète Benoît Mahé qui insiste, page 35 de son livre « Coaching et Vente au Détail«  (éditions Maxima): “ce qui ne se mesure pas, ne peut pas s’améliorer”.

Des indicateurs clés

Simple, transparent et compréhensible, le tableau de bord doit comprendre trois indicateurs clés : le nombre de tickets, le prix moyen et l’unité de vente par ticket, soit le nombre d’articles dans un panier.

Comme l’auteur le souligne dans son chapitre sur la boîte à outils du Retail Coach, page 42 : “le prix moyen et l’indice de vente représentent les leviers les plus élémentaires et les plus faciles à calculer par les systèmes de terminaux points de vente, et ceux qui actionnent le plus fort effet de levier de productivité dans les boutiques.”

Chacune de ces données bénéficient de variables sur lesquelles les vendeurs peuvent agir. Soit en augmentant le prix moyen d’un article, soit en multipliant le nombre d’articles vendus.

Dédramatiser les mathématiques

Pour Benoît Mahé, le responsable de magasin “doit absolument dédramatiser l’utilisation des chiffres et s’assurer que son interlocuteur comprend”.

Il ne doit pas hésiter à y inclure des graphiques colorés, qui sont beaucoup plus visuels et compréhensibles et éviter les chiffres après la virgule, sauf quand cela est nécessaire. “Si le chiffre d’affaires du mois est de 14.520,33 euros, alors on pourra retirer les nombres décimaux. En revanche, si le prix moyen d’un ticket est de 13,20 et qu’il passe à 13,23, alors là il y a une grosse différence. Il est important de garder le nombre dans sa totalité”, précise le Retail Coach.  

Un impact sur les méthodes de vente

Ces indicateurs traduisent ainsi la capacité d’un vendeur à convertir un visiteur en acheteur et à lui proposer de la vente additionnelle de manière naturelle. “Et d’entraîner de fait le client, sans lui forcer la main, à prendre une option supplémentaire, un produit complémentaire ou un second pain au chocolat par exemple…”, poursuit le Retail Coach.

Résultat : la vente du jour peut ainsi être décuplée. L’impact sur le commerce n’en est que bénéfique.

“Pour le collaborateur, c’est aussi une grande fierté de voir apparaître son challenge réussi sur le tableau de bord”, précise Benoît Mahé. “Hier il était à 10, aujourd’hui il est à 11, et ainsi de suite !” Le tableau de bord doit donc mentionner les objectifs fixés pour la période suivante et donner une vision globale.

S’améliorer chaque jour

Pour le spécialiste du Retail Coaching, le management traditionnel pourrait être comparé à un entraînement de foot. “L’entraîneur dit juste « allez, il faut marquer plus de buts ! ». Le Coach lui accompagne chacun vers sa meilleure performance en le dotant de ses propres outils ». « Dans le Retail Coaching, nous voulons que chacun se rende compte de ses capacités afin de réaliser ses objectifs au quotidien.”

Traduits avec simplicité, mis en mots et en chiffres, les objectifs semblent plus faciles à atteindre. Surtout, l’existence du tableau de bord doit être considéré comme un outil banal de management. “Il n’est pas là pour fliquer le collaborateur”, insiste Benoît Mahé. “Il doit permettre à chacun de continuer à s’améliorer, chaque jour”.

 

CapKelenn dans le retail de luxe

CapKelenn délivre la première certification mondiale en Retail Coaching, certifiant que les managers du Retail deviennent de véritables coachs pour leurs équipes an magasin, facilitant la transition vers un savoir-faire clienteling suprême. CapKelenn délivre la certification en 12 langues sur les 5 continents. CapKelenn accélère le changement, grâce aux personnes, avec des résultats rapides, visibles et durables, contribuant à fertiliser une expérience client mémorable et personnalisée.

 

 

Article rédigé par Violaine Pondard,

journaliste économique,

pour CapKelenn.

J’​SUIS NUL EN MATHS !… COMMENT COACHER, MÊME CEUX QUI « ONT FAIT LETTRES! »

J’​SUIS NUL EN MATHS !… COMMENT COACHER, MÊME CEUX QUI « ONT FAIT LETTRES! »

Sur la base de nos 15 000 séances de coaching individuel chez CapKelenn, nous avons observé que 35 % des commerciaux et 10 % de leurs responsables commerciaux avouent ne pas se sentir en sécurité, voire totalement perdus avec les mathématiques.

 

Bien sûr, personne ne lèvera la main lors d’une réunion commerciale pour poser la question: « Patron, pouvez-vous expliquer comment on calcule le taux de conversion ou le prix moyen? » Mais, dans l’intimité d’une séance de coaching individuel professionnel et confidentiel (et nous en avons dispensé plus de 15 000 en 15 ans chez CapKelenn, source de cette statistique), ces difficultés et frustrations émergent.

VERBATIM (écoutées en séance de coaching individuel)

 

  • Benoit, en fait je n’y comprends pas rien aux chiffres ; moi, ce que je fais et j’aime, c’est vendre !
  • J’ai fait lettres !
  • Vous devez avoir fait Harvard ou Oxford pour comprendre le fichier Excel que nous utilisons pour préparer la proposition commerciale aux clients, avec tous ses liens, ses fiches et ses formules. Dès que je rentre un prix dans une cellule, j’ai peur de tout gâcher.
  • « Hier en formation, quand tu parlais d’une croissance de 3 %, « pour cent », c’est?
  •  Quand on dit que l’UPT (Unités par Ticket) vaut 1,7, je sais que cela signifie entre 1 et 2, mais le 7, c’est quoi exactement ?Alors en effet, la notion de pourcentage ou de nombre décimal, enseignée au primaire, est loin d’être claire pour tout le monde.

COÛT HUMAIN ET MANAGÉRIAL

 

Les dirigeants sont parfois interloqués après ces retours sur leurs équipes :

  • « Je n’aurais jamais imaginé que mes équipes comprennent si peu les chiffres. Dois-je les remplacer ? « .
  • Non, je ne pense pas, mais il est urgent d’améliorer ce dialogue de sourds.

Le sentiment de vulnérabilité et d’insécurité entourant la maîtrise des chiffres conduit des professionnels compétents à perdre toute confiance en eux, face au client, au manager ou devant leurs collègues en réunion, et parfois à entrer dans une stratégie d’évitement.

A l’ère de l’omnicanal, du CRM, de l’ERP, comment faire en sorte que ces professionnels qui se sentent complexés avec les chiffres, les KPI, puissent se sentir plus en sécurité ?

8 SOLUTIONS 

 

1 – Formulation simple: Einstein disait : « Si vous ne pouvez pas l’expliquer simplement, c’est que vous n’avez rien compris. » Au lieu de définir des objectifs commerciaux, les dirigeants pourraient modifier la formulation. Par exemple, au lieu de dire « ce mois-ci, il faut absolument améliorer la conversion de 18 % à 20 % ! », le manager peut dire : « le mois dernier, sur 100 visites commerciales, nous en avons converti 18 en clients. Il vous semble alors possible de convertir 2 visites supplémentaires en deals et d’atteindre 20% ! Ce langage très visuel (2 visites converties sur 100) rend le défi très tangible aux yeux des « non-mathématiciens » !

2 – La formation croisée: lors d’un cycle 1 d’une Certification Retail Coaching, dans un grand magasin réputé, le formateur-coach, après avoir demandé aux responsables du rayon d’effectuer 3 calculs « simples », posait la question : « De 0 à 10, dans quelle mesure vous sentiez-vous à l’aise ? » Sur 10 personnes, 4 répondent « 6 ou moins ». Une des participantes, Laura, ayant répondu 10 s’est alors spontanément proposée de se rendre disponible dans une salle pour enseigner à ses collègues 2 jours plus tard, 1 heure avant l’ouverture. Au cycle 2, nous avons appris que cette séance interne entre collègues avait été un énorme succès. La salle s’est littéralement remplie. S’entraîner entre collègues, sans jugement (pas de risque d’avoir honte), peut débloquer des incompréhensions, des frustrations ou des complexes.

comment coach capkelenn

3 – Le Style leader-coach: basé sur le questionnement et les silences, permettra au collaborateur de verbaliser, donc de se sentir en contrôle, responsabilisé et ainsi au manager de s’assurer de la compréhension des chiffres clés. Des questions efficaces par exemple : Que penses-tu de tes résultats ? De quel KPI es-tu le plus fier ? Comment augmenter ce KPI ? …

4 – Ralentir le flux verbal : si l’on prononce en moyenne 200 mots par minute, un manager ambitieux haranguant ses équipes pourra prononcer jusqu’à 300 mots par minute. Quand on parle de chiffres et de KPI, au contraire, il s’agit de ralentir, pour éviter de « perdre » une partie de l’audience, et réduire à 15’0 ou même 100.

5 – Projections Excel digestes: lors des réunions (présentielles ou via Zoom/Teams), mieux vaut limiter les projections Excel à 3 colonnes et 4 lignes (ça fait déjà 12 données) ; alors qu’on voit souvent des fichiers de 20 lignes et 20 colonnes (400 données).

6 – Prioriser les chiffres vraiment essentiels: ainsi lors d’une réunion commerciale, il est important que le leader extraie le chiffre clé prioritaire et mette le focus dessus, en mode Steve Jobs.

7 – Réviser le Tableau de bord: savoir synthétiser les principaux indicateurs de pilotage sur une seule feuille A4. Là encore, il s’agit de la capacité du manager à synthétiser, à faire simple et à pratiquer l’effet de levier. (concentrez-vous sur les facteurs qui ont un réel impact, une élasticité sur le résultat final)

8 – Utiliser des graphiques et des couleurs sur les tableaux de pilotage: C’est tout l’enjeu du contrôle de gestion ; pour rendre l’information attractive. Ainsi, si dans le tableau l’UPT apparaît en jaune, alors dans le graphique, cet indicateur apparaît également en jaune. (« Ah, si nous avions un tableau de bord aussi clair que les vôtres à CapKelenn ! »)

J’ai connu trop de personnes talentueuses freinées dans leur carrière par un vrai blocage avec les Mathématique. Et pourtant, la performance s’exprime d’abord en chiffres, en ratios, et c’est la langue des managers. 

 

CapKelenn dans le retail de luxe

CapKelenn délivre la première certification mondiale en Retail Coaching, certifiant que les managers du Retail deviennent de véritables coachs pour leurs équipes an magasin, facilitant la transition vers un savoir-faire clienteling suprême. CapKelenn délivre la certification en 12 langues sur les 5 continents. CapKelenn accélère le changement, grâce aux personnes, avec des résultats rapides, visibles et durables, contribuant à fertiliser une expérience client mémorable et personnalisée.

 

 

Benoit Mahé.

LES 42 P DU SUCCÈS EN RETAIL ET EN MARATHON

LES 42 P DU SUCCÈS EN RETAIL ET EN MARATHON

« Souvenez-vous : tout ce dont vous avez besoin, vous l’avez déjà en vous. »

Le désir permanent de se dépasser, en retail, ressemble à une course de fond. Il est légitime que ma boulangère veuille vendre toujours plus et mieux. Lors des dernières années, je me suis passionné par la course à pied, et je la pratique au sein d’un club amateur. Courir constitue pour moi un moment privilégié d’évasion et aussi de réflexion. Je partage ici les enseignements du marathon au retail.

J’ai courru trois marathons, six semi-marathons, une vingtaine de courses de 10 km et quelques autres. À la date de rédaction de ce livre, j’ai réduit mon record en marathon de 3h27 à 3h13 ; j’ai réussi à courir 7 % plus vite en trois ans, et je vise toujours à réduire ce temps. Pendant que je m’entraîne et que je participe à des compétitions, je réfléchis, j’absorbe et je tire des conclusions, et j’y trouve des similitudes avec notre activité dans le commerce. J’apporte au lecteur, en tant que remerciement pour sa lecture, 42 idées, 42P pour le succès dans la course et dans le retail, un P par kilomètre et un peu plus.

 

Potentiel : Et si… ? Et si je pouvais passer sous la barre des 3h15 ? Et si j’avais du talent pour la course à pied, comment m’en rendrais-je compte ? En essayant, en m’entraînant, en faisant des projets dans cette direction. Si vous aviez du potentiel pour courir, chanter, jouer du piano ou aux échecs, faire de la danse, du commerce, comment vous en rendriez-vous compte ? De la même façon, en essayant.

Enseignement retail : Et si vous et votre enseigne aviez un vrai potentiel dans l’environnement omnichanle, dans l’implémentation de l’ecommerce, des ´reseaux sociaux liés au magasi ? Et si vous pouviez exploser vos performances dans le retail dans cet environnement omnicanal ? Et si vous pouviez atteindre 120 % de votre résultat actuel en termes de vente, de ticket moyen ou de conversion, comment le feriez-vous ? Nous sommes tous dotés d’un énorme potentiel, souvent sous-exploité. La première étape est de se rendre compte, et cette prise de conscience du potentiel s’obtient de deux façons : en faisant du coaching ou en écrivant.

 

Projection : Lors de mon troisième marathon, mon objectif ou ma vision était de passer sous la barre des 3h15. Je me suis imaginé mille fois passant sur la ligne d’arrivée du stade olympique de la Cartuja, à Séville, avec les lettres de l’horloge électronique marquant 3h14. Quelques semaines avant la course, je regardais des vidéos de l’entrée au stade sur YouTube. Quatre jours avant le départ, j’avais du mal à me concentrer sur autre chose qui ne soit pas la course. Les réseaux de neurones étaient entraînés et… allumés.

Enseignement retail : Et vous, vous projetez-vous avec un NPS à 80% s’il est aujourd’hui de 40% ? Vous êtes-vous préparé mentalement et vous êtes-vous projeté ? Nous l’avons déjà vu avec les fuseaux de neurones ; le premier pas vers le succès est la projection, la visualisation du succès, la connexion émotionnelle et sensorielle avec le succès ; c’est la préparation biologique au succès. Individuelle d’abord, puis collective, grâce à la communication avec l’équipe, ensuite.

 

Plénitude : Courir, c’est se sentir satisfait, suffisant, léger. Timothy Gallway, dans Le jeu intérieur au tennis, parle de la sublimation caractéristique d’un match de tennis entre Federer et Nadal, où ils se subliment encore plus lors des moments les plus tendus et les plus exténuants. (Si mon lecteur est comme moi fan de Nadal, il pourrait être intéressé par mon article de blog, « Nadal, 17 enseignements après sa dixième victoire à Roland Garros »). Le stress : est-ce qu’il vous paralyse ou est-ce qu’il vous stimule ? Êtes-vous en plénitude dans votre pratique ? Quelle que soit mon humeur et mon degré de fatigue, après 10 minutes de course à pied, je me sens bien. C’est l’activité elle-même qui nous épanouis.

Enseignement retail : La gestion de magasins peut-elle conduire à la plénitude ? Je pense que oui, qu’elle peut aider à se sentir utile. Le commerce est un domaine privilégié pour le développement et la plénitude. J’ai connu une responsable de magasin ayant une vie personnelle difficile (séparation avec son partenaire, problèmes scolaires de son fils…) qui me disait : « Benoit, quand je rentre au magasin, je laisse de côté le fardeau de ma vie personnelle à l’entrée et je vis une autre vie, qui me plaît, avec mon équipe et mes clients. »

 

Papier : Mon coach nous prépare des plans d’entraînement personnalisés selon les objectifs. J’ai appris à respecter ce qui est écrit sur le papier. Avant, s’il était écrit « courir pendant 10 km », j’aurais peut-être fait 8 km ; ou s’il fallait courir à un rythme de 4 mn/km, j’aurais été à 4 mn 20, un peu plus lentement. Si c’est écrit, c’est pour une bonne raison. Que feriez-vous si vous deviez respecter ce que vous-même avez écrit ? Le joueur de tennis français Jo-Wilfried Tsonga, après sa victoire aux Masters de Paris, a déclaré à un journaliste qui lui posait des questions sur son succès : « Chez moi, on m’a toujours appris à finir mon assiette. »

Enseignement retail : Lors de la séance de retail coaching, nous nous assurons que les engagements figurent par écrit sur un papier et soient rédigés par l’intéressé, afin d’augmenter sa responsabilisation. Le vendeur connecté est d’abord connecté avec son engagement.

 

Pavillon : Notre club nous a fourni des t-shirts que nous sommes très fiers de porter. Chaque score est enregistré sur les plateformes de chaque course, et chacun sait qu’il participe aux performances globales du club. Les pays s’expriment également. Lors d’une course, dans un virage, je vois plusieurs familles avec des drapeaux français, en train de chanter La Marseillaise. Je crie « Vive la France ! » en arrivant à leur niveau. Les clameurs montent, avec la complicité de la fraternité patriotique. Quelques kilomètres plus loin, je vois le drapeau du Chili ; je me rapproche et commence à chanter l’hymne national et là encore, complicité.

Enseignement retail : Dans certains réseaux commerciaux, les employés arborent avec fierté leur cravate rouge institutionnelle ou leur pin sur le revers de leur veste. Savez-vous porter les couleurs de votre entreprise ? Le port de l’uniforme est souvent un sujet sensible dans les réseaux de magasins. L’uniforme de vos équipes est-il élégant, ou est-il inconfortable en été, par exemple ? J’ai observé à plusieurs reprises que l’entreprise réduit ses frais en fournissant un uniforme de qualité médiocre, avec une coupe qui ne favorise pas l’employé. Portons haut les couleurs de notre pavillon !

 

Professeur : Les guides sur Internet constituent une référence pour organiser sa préparation à une compétition, mais si on veut progresser, un moniteur-professeur peut vraiment aider. Il s’agit d’apprendre à courir. Le professeur fournit la technique, les connaissances, la science sur la matière. Même certains camarades se convertissent en professeurs sur certaines compétences.

Le professeur-formateur exerce une fonction différente du coach, puisque le professeur est un expert dans sa matière, il transfère un savoir et des compétences à son élève. Le coach fait émerger la prise de conscience et stimule l’action de son coachee, en assumant qu’il dispose de toutes les capacités nécessaires pour s’améliorer.

Enseignement retail : Dans ce livre, nous avons vu qu’un manager peut également adopter la posture d’un coach. Il s’agit de deux postures différentes et complémentaires. Celle de professeur est encore différente, et certains managers ne sont pas à l’aise avec ce concept : « Nous disposons d’un département de formation dédié ». Je pense que de nombreux managers peuvent devenir de très bons formateurs ; ils n’ont peut-être pas la capacité de remplacer un formateur professionnel, mais ils sont tout à fait capables de transmettre leur savoir-faire, leur expérience, afin de former leurs interlocuteurs sur des produits, des processus, etc.

 

Présence 100 % : Être dans les starting-blocks d’une course importante fait déjà partie du succès. Woody Allen disait : « 80 % du succès c’est d’être sur la ligne de départ ». (« 80% of succes is just to show off ») Être au départ de la course signifie s’être entraîné, avoir mis ses chaussures des ceintaines de fois, avoir pris soin de son alimentation…

Enseignement retail : Être à 100 % présent avec l’autre, dans la danse avec le client, avec l’employé, avec vous-même. Le smartphone, par exemple, est un voleur de présence. Certains directeurs ont décidé d’éteindre leur smartphone lors de leurs visites à des magasins, et ils nous ont expliqué qu’ils se sentaient alors beaucoup plus efficaces. Et si nous intégrons le smartphone ou la tablet à la relation client en magasin, alors prenons la précaution d’en avertir le client.

 

Pouce : En plein effort, il est impossible de parler. Parfois, le coach vous demande : « Ça va ? », alors vous levez le pouce pour dire que ça va, comme sur Facebook.

Enseignement retail : Et dans les équipes de haut rendement, lorsqu’on est à fond, dans l’urgence, frénétique, plongé dans des projets et des opérations extrêmement intenses, ou dans les périodes de forte affluence en magasin, quels symboles pouvons-nous échanger pour indiquer que tout va bien ? Quels regards ? Quelles motivations ? Au bar de Marcelo, à l’heure de pointe, les serveurs semblaient se faire des signes avec les mains, et des clins d’œil qu’eux seuls pouvaient comprendre.

 

Pulsations : À quel rythme battent vos pulsations cardiaques à cet instant, tandis que vous lisez ces lignes ? Le coureur s’habitue à connaître ses pulsations, à les calibrer, à avoir une vue d’ensemble sur leur rythme : 60 par minute, 90, 110, 130, 160. L’ajustement du rythme cardiaque est très important dans la relation humaine et en particulier en magasin.

Enseignement retail : Par exemple, le superviseur ou directeur régional qui se déplace en voiture ou en train arrive au magasin pour sa visite avec parfois des pulsations cardiaques élevées. Parfois, il ne parvient pas à les ralentir. Quelques moments de respiration consciente peuvent lui permettre de s’ajuster à ses équipes… et diriger une visite plus efficace. En PNL, aller au rythme de quelqu’un signifie entrer dans son biorythme pour faciliter la relation. Le vendeur connecté connecte même la respiration, et donc les pulsations cardiaques de son client. Pour bénéficier de bonnes relations, habituons-nous à synchroniser notre biorythme avec l’autre, par exemple.

 

Personnalité : Dans la réalité du marathon, quand ça devient dur, vous vous dépouillez du superficiel et vous gardez l’essentiel : votre personnalité. Quand les forces diminuent, vous faites appel à vos ressources intérieures, votre lumière, le moteur de votre personnalité. Il n’y a pas d’espace pour la feinte ou la dissimulation ; chacun est comme il est.

Enseignement retail : Une entreprise avec de la personnalité stimule l’émergence et l’expression de la personnalité de chaque collaborateur. J’en ai fait l’expérience dans l’un de mes hôtels préférés, l’Hôtel Live Aqua à Lomas de Santa Fe, Mexico. Lorsque vous rentrez dans cet hôtel, vos cinq sens sont stimulés simultanément, et les quatre éléments font leur apparition : la terre (un jardin zen), l’eau (une fontaine), le feu (le brasier central de la cuisine visible depuis l’entrée) et l’air (l’espace et la lumière). Un travail architectural et de décoration d’intérieur extrêmement soigné. Et le personnel, est-il au niveau de cet environnement ? Eh bien oui. Au même niveau ! Chacun avec sa personnalité : Gerardo avec sa longue barbe et sa passion pour le rock ; Fernanda, son large sourire et sa connaissance de cinq langues, etc. Chacun est comme il est.

Je me souviens aussi d’Hélène, dans un Intermarché en France. Elle avait demandé à chaque collaborateur quelle était sa passion dans la vie. Puis, elle avait fait appel à un photographe professionnel pour prendre une photo de chacun, dans la tenue correspondante, afin de les exposer sur un mur entier du supermarché. Ainsi, les clients ont pu voir Robert, le boucher, avec un maillot de cycliste, ou Nicole, une caissière, avec sa robe folklorique de la Martinique. Si vous souhaitez apporter de la personnalité à votre commerce, faites émerger la personnalité de chacune des personnes qui le constituent.

 

Pratiquer, pratiquer, pratiquer : Les 12 semaines préalables à un marathon constituent une pratique intensive pour acquérir des automatismes et mener le corps à un niveau inédit. Pour transformer la vision en réalité, il faut pratiquer et s’entraîner. Le jour J, tout change, tout peut arriver. Que cela soit conscient ou non, nous nous accrochons aux automatismes musculaires, corporels et neurologiques que nous avons acquis au fil du temps. Je rappelle souvent cette histoire, pour stimuler l’entrainement. Cette histoire se passe dans un village rural de l’Irlande profonde. James est un enfant de 13 ans qui rêve de participer au groupe de théâtre du village. Tous les ans, il s’adresse au directeur, qui le repousse de la façon la plus diplomatique possible. Cette année, James tente à nouveau sa chance et le directeur lui dit : « Bon, j’ai un rôle pour toi, mais c’est un petit rôle, d’accord ? » De fait, ce rôle consiste en une seule phrase ; une phrase de deux mots : « It is! ». James est ravi, il accepte cette première chance, son entrée dans la gloire de la comédie. Pendant des semaines, il répète face au miroir : « It is! » sur un ton conquérant, romantique, suspicieux. Le grand jour arrive ; la salle des fêtes du village se remplit. James sent le stress monter. Dans quelques secondes, ce sera son tour, son moment de gloire. Il sort de derrière le rideau, regarde la salle et dit : « Is it ? »

Enseignement retail : Même avec de la pratique, vous pouvez être mis en difficulté, alors entraînez-vous, pratiquez… Vos ventes, avec des jeux de rôle. Vos ventes avec la tablette. Vos ventes les plus difficiles, avec les clients les plus furieux, pratiquez-les… Si vous avez du mal à donner du feed-back, pratiquez. Si vous souhaitez améliorer la qualité de vos briefings, pratiquez, pratiquez, pratiquez. Ou souhaitez-vous rester dans le domaine de l’improvisation permanente ? Pourquoi le retail se donnerait-t-il le luxe de ne pas appliquer ce qui fonctionne pour le sport ou l’art ? Pratiquer, pratiquer, pratiquer.

 

Papa ! : Mes trois fils se trouvaient sur le bord du chemin lors de mon premier marathon, aux kilomètres 8 et 41,5, avec mon épouse : « Allez, papa ! ». Mes parents m’ont soutenu lors de mon deuxième marathon. Pendant que les kilomètres de la course défilent, vous savez qu’ils sont là, que vous avez rendez-vous avec eux.

Enseignement retail : Et vous, qui vous soutient au bord du chemin ? Votre famille connaît-elle vos projets ? Travailler dans des magasins ou pour des magasins est un environnement exigeant, avec des horaires parfois inconfortables. Vos êtres chers savent-ils ce que vous vivez ? Et si vous ne pouvez pas embrasser votre fils le soir parce qu’il dort déjà quand vous rentrez du travail, lui avez-vous expliqué à quoi vous vous consacrez ? Lui avez-vous déjà présenté votre lieu de travail ? Un directeur de magasins, Marc, avait ainsi organisé une petite fête, sorte d’arbre de noël, au terme d’un samedi commerçant intense. Les familles des collaborateurs avaient été invitées : conjoints, enfants, une vendeuse avait même invité sa grand-mère. Le directeur dans un discours d’anthologie pourtant très simple s’était assuré de souligner une qualité de chaque collaborateur. De quoi développer la fierté et l’admiration si nécessaire aux personnes du commerce.

 

Public : Je partage mon projet de course en public. Le coureur est un être social ! Les collègues, amis, membres de la famille, voisins… finissent tous par connaître le projet du prochain marathon. Je me souviens de cette conférence au collège de mes enfants à laquelle je souhaitais assister. Ce jour-là, dans mon plan d’entraînement, je devais courir… 17 km et, quelle coïncidence, le collège est situé précisément à 17 km du bureau… j’ai dû faire une course d’orientation, me déchausser à deux reprises pour traverser des rivières, ramper sous des barbelés… un amphithéâtre entier de parents d’élèves a pu voir arriver un coureur, un peu en retard, avec de la terre sur les baskets et sur le pantalon. Mais, pour ma part, aucune honte ; et même un peu de fierté. La fierté sociale du coureur. J’ai incorporé la course à mon rythme quotidien. Dans mon travail, 70 % de mes missions impliquent un trajet en avion, et je ne facture jamais de bagages. Je m’éloigne de l’image du cadre traversant des aéroports et des gares avec la colonne vertébrale tordue et une épaule crispée par le poids de la mallette de l’ordinateur portable ; j’ai choisi un sac à dos plus ergonomique, avec des compartiments : un compartiment protégé pour mon Mac et mes livres, un autre pour les vêtements. Depuis que je cours, je dois prévoir de la place pour mes chaussures de sport, dans ce puzzle de haute précision. Un vrai casse-tête à l’époque d’EasyJet et de Ryanair.

Enseignement retail : Lorsque nous sommes à l’aise avec une activité, partageons-la publiquement, montrons-la. Ce vendeur connecté, « cool, charismatique et bien payé » dit socialement et invite à venir le voir. Mais combien de professionnels de la distribution, des magasins, n’osent pas parler de leur travail à leur famille et à leurs amis, parce qu’ils le considèrent comme un mal nécessaire, une punition. Travailler pour votre chaîne de magasins vous fait-il grandir ou rapetisser ? Dites-vous en public où vous travaillez ? Et vos employés ?

 

Personnes : lorsque 40 000 coureurs court ensemble, encouragés par un public massif sur le bord de la route, est-ce une masse humaine où peut-on percevoir l’individualité de chacun, son histoire, son travail, son profil, ses origines… Les femmes sont encore plus acclamées et cela me semble très légitime. Et, au bord du chemin, un public formidable : les hommes âgés avec leur béret, les enfants qui tendent la main pour que vous la tapiez, le photographe qui veut immortaliser le moment. Parfois je regarde de 3 à 5 m devant moi, pour partager un regard, recevoir l’énergie disponible. Chaque personne dégage une personnalité particulière.

Enseignement retail : Si je suis la boulangère ou le caissier du McDonald, je peux considérer chaque individu comme faisant partie d’un flux continu ou comme quelqu’un avec sa personnalité, ses préférences, ses souvenirs, la couleur de ses yeux, le timbre de sa voix, son souhait légitime d’être considéré comme une personne… unique !

 

Pourquoi : Pourquoi je cours ? Je cours par plaisir et pour prendre soin de ma santé, pour aller travailler en meilleure forme. Pourquoi faisons-nous les choses ? Quand je m’imagine au crépuscule de ma vie, avec mes petits-enfants qui me posent des questions sur mon passé, je leur raconterai peut-être des histoires de marathon. Pourquoi aurai-je réalisé ces marathons ? Je leur raconterai sans doute que je les ai vécus comme une métaphore de la vie, dans un désir de dépassement de moi.

Enseignement retail : Quel est votre « pourquoi » ? De nombreux clients, quand ils nous appellent, nous demandent d’aider les managers à « donner du sens » (expression très française), à faire en sorte que les managers développent leur capacité à expliquer, à apporter du sens à leur travail. Et nous l’avons vu avec la phrase de Saint-Exupéry : les N en particulier ont besoin de connaître le pourquoi de leurs projets.

Un jour, lors d’un atelier de réflexion, nous avons demandé à un groupe de commerçants le « pourquoi » de leur projet professionnel. Que diraient-ils lors du discours du dernier jour de leur carrière, peut-être avec une coupe de champagne à la main, à l’occasion de leur pot de départ à la retraite, en présence de leurs petits-enfants ? Franck, un commerçant prodigieux, nous a lu le discours qu’il venait de préparer : « J’ai fait de mon mieux pour apporter à mon quartier et à ma ville des produits sains et de bonne qualité. J’ai toujours privilégié le sourire et la bonne humeur pour mes clients et mon quartier. J’ai participé au tissu social du point de vue du commerce. Lors des périodes de crise, j’ai fait en sorte de tenir le coup et d’offrir des prix accessibles à mes clients. Ce travail nous a permis, à moi et à mon épouse, de faire face à l’éducation de nos enfants, vos parents… ». Imaginez-vous le dernier jour de votre carrière professionnelle dans le retail à ce pot de départ : Quel serait le « pourquoi » de l’ensemble de votre contribution ?

 

Prudence : Le mardi précédant mon dernier marathon, je ressens une légère surcharge musculaire au mollet. Ce jour-là, je ne fais pas d’entraînement. Le jour de la course, il est tentant de démarrer à fond. Le corps est conditionné pour décharger de l’énergie. Prudence.

Enseignement retail : J’ai connu de nombreux responsables de magasins et directeurs régionaux qui mettaient une pression terrible toutes les semaines et à la fin de chaque mois afin d’assurer les résultats de la période. Le succès commence dès le premier jour, dès la première minute après avoir ouvert le magasin, et se matérialise en regardant les KPI après seulement une heure. Un bon travail de fond, avec une terre bien travaillée, limitera les coups d’effets de dernière minute, parfois contre-productifs. La prudence signifie choisir ses batailles et ne pas succomber aux coups d’éclats qui peuvent couter cher sur le moyen terme.

 

Ponctualité : Vous arrivez trois minutes en retard à l’entraînement, et les collègues ont déjà commencé les 5 km d’échauffement. Dans une course, la phase de préparation conditionne énormément le résultat. Il convient d’arriver au moins une heure à l’avance pour s’imprégner émotionnellement de la course, de la température, de la musique, de l’énergie des compagnons.

Enseignement retail : « Arriver à l’heure, c’est déjà arriver en retard », m’a dit un collègue formateur vétéran. Et si l’un de mes élèves professionnels est déjà arrivé en retard en classe, cela ne s’est pas reproduit. Si un magasin ouvre à 10h, je vois que de nombreux vendeurs continuent à arriver à 10h02 ou même à 10h10 ; cela constitue de fait l’un des thèmes de nombreuses « conversations à tenir ». Les briefings ont généralement lieu à 9h50, précisément pour optimiser le temps et faire en sorte que tout le monde soit prêt à 10 heures pile pour la course du retail. Dans le retail et dans la course, l’une des matières premières est le temps. Arriver à l’heure, c’est déjà arriver en retard.

 

Préparation : Douze semaines et cinq entraînements par semaine. Des plans millimétriques. Voici la préparation d’un marathon. Lors de la préparation de mes marathons, j’ai couru à Paris, à Vannes, à Madrid, à Copenhague, à Mexico Df, à Santa Cruz de Tenerife… J’y ai accumulé tout un univers de sensations et d’émotions : ce 24 décembre, à 20h, à Copenhague, la neige a cessé de tomber et je peux sortir en toute sécurité. À travers les baies vitrées, j’observe les Danois s’installer en famille autour de la table de Noël, garnie de canard et de chou-rouge, et je sens l’odeur du bois des cheminées, en contraste avec le froid ambiant. À Paris, je cours sur les rives du canal Saint-Martin, témoin du retour des Parisiens à leur domicile. Il y a aussi les entraînements en solitaire, généralement nocturnes, où je laisse ma famille dîner sans moi. En tout, cinq sorties par semaine pendant trois mois. Et une image en tête : Un tunnel débouchant sur un grand stade!

Enseignement retail : Le succès ne s’improvise pas. L’entraînement est essentiel. Tout comme la préparation professionnelle, la formation, en entreprise et dans le commerce. Comment serait l’efficacité professionnelle et la réalisation de soi des professionnels de la distribution si leur formation, leur entraînement, leur préparation aux défis étaient aussi rigoureux et stimulants que la préparation d’un marathon ? Parce que, comme disait Goethe : « Au moment où nous nous engageons définitivement avec un objectif, la providence divine même se met en mouvement ». Où en est votre préparation pour le succès en magasin ? La formation représente-t-elle un coût ou un investissement dans votre entreprise ? Les nouvelles collections, les promotions, les lancements de produits sont-ils accompagnés d’une préparation organisée ?

 

Panoplie : Le matériel utilisé est essentiel. Des semelles de chaussures trop fines, et les jambes flanchent au kilomètre 30. Le jour du marathon, je suis équipé de mon GPS Garmin, de mes chaussures de sport Asics, de chaussettes techniques, de bas de contention, d’un short avec une poche arrière où j’ai mis la clé de la voiture, un gel et une barre de céréales, une casquette et des lunettes de soleil. L’ensemble de mon équipement a été testé, à plusieurs reprises, lors de sorties de 20 à 30 km pendant les dernières semaines. Sur quelques kilomètres de course, j’accompagne un coureur qui porte des sandales minimalistes ; il s’agit d’une mode des indigènes mexicains, qui implique de courir dans une position très droite. Mais en général, le matériel est sophistiqué.

Enseignement retail : À quel point dotons-nous nos coureurs dans les magasins du matériel adéquat, des tablettes et des kiosks pour les aider à réaliser les meilleures ventes et apporter aux clients la meilleure expérience d’achat, des TPV rapides et didactiques ? Nous leur fournissons un uniforme dans lequel ils se sentent vraiment à l’aise. Croire en un projet implique d’investir dans le matériel adéquat et de le tester afin d’en accompagner le déroulement. Retail is detail, et tous les détails ont leur importance.

 

Parole : Lors des semaines préalables à mes trois marathons, un adjectif est sorti de ma bouche. Lors du premier marathon, « d’abord, terminer et, si possible, en moins de 3h30 » (j’ai terminé en 3h27). Au troisième marathon, « terminer en moins de 3h15 ». Ces défis, je les ai prononcés et je les ai écrits. « Ce qui se conçoit bien s’exprime clairement » nous dit Nicolas Boileau. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la linguistique, par exemple avec Noam Chomsky, qui a influencé la PNL, nous savons que l’inverse est également vrai et au moins aussi utile. « Ce qui est exprimé est bien conçu ». Le simple fait de verbaliser un objectif et, pour cela, de dominer son registre linguistique, sa nomenclature, son jargon, représente une étape vers le succès. Cela invite à exprimer, à prononcer. Depuis mes débuts en tant que coureur en 2012, j’ai dû assimiler le jargon : les progressifs, les fractionnés, les pourcentages de fréquence cardiaque, les indicateurs de vitesse…

Enseignement retail : Et, cependant, le style top-down, dirigiste, fait que l’employé reçoive parfois l’objectif sans l’incorporer, sans l’amener sur son terrain, avec ses mots. A l’ordre de son chef, ponctué par « c’est compris ? », dis juste oui timidement d’un hochement de tête. Nous avons pu vérifier le changement énorme que représente la stimulation de l’employé qui se fixe lui-même son objectif avec ses propres mots, qui le prononce et qui l’écrit. De fait, l’objectif de l’employé est habituellement beaucoup plus ambitieux que le plan qu’aurait imposé l’entreprise.

 

Plan : Quelle que soit la puissance de la vision, elle requiert un plan détaillé constitué de petits objectifs. Lors de mon premier marathon, mon objectif était de courir en moins de 3h30, ce qui implique courir chaque kilomètre en 4 mn 30. Au coup de sifflet du départ, mon petit objectif des 500 premiers mètres était de trouver mon rythme et de le maintenir.

Enseignement retail : Le coaching est la prise de conscience et d’action. La prise d’action est matérialisée dans un plan d’action. Ne restez pas avec vos bonnes intentions ; une vision puissante commence avec un premier pas… dans la bonne direction. Une décision d’embrasser l’environnement omnicanal, peut commencer par une décision facile à appliquer d’organiser un groupe whatsapp avec les clients comme notre pharmacien ou notre couple âgé dans la sandwicherie.

 

Priorité : La préparation d’un marathon implique un changement profond dans la vie quotidienne. Lors de mes voyages, j’emporte des baskets et, lors des quatre jours précédant un marathon, j’évite les engagements professionnels qui requièrent de la concentration, parce que je sais que mon esprit a une seule priorité : le marathon. Nous ne pouvons pas respecter 10 priorités à la fois.

Enseignement retail : Retail is detail, et nous nous laissons probablement envahir par ces détails. Si ma priorité en tant que directeur général est d’augmenter ma conversion, c’est celle-là, et pas une autre. En particulier quand il s’agit de communiquer aux équipes : « 20 en 20 » (pour 20 % de conversion en 2020). Le rôle du leader en retail, est peut-être précisément de marquer des priorités et savoir rendre simple ce qui paraît complexe.

 

Perspicacité : Lorsque je cherche à atteindre un record, j’applique un rythme supérieur aux courses précédentes. Au km 10 du marathon, un doute m’envahit : Suis-je en train de trop forcer ? Alors, j’écoute la réponse de mon corps et de ma sagesse intérieure. Cette sagesse, appliquée de façon perspicace, est nécessaire pour sortir de sa zone de confort et aborder de nouveaux territoires, peut-être pleins de promesses, et faciliter ainsi la prise de décision. À ce kilomètre 10, je me dis : « Benoit, ton corps et ta tête savent que tu dois parcourir 42,195 km. En ce moment, ils te disent que tu peux continuer sur ce rythme. Écoute cette voix ». D’une part, il y a les calculs et les plans ; d’autre part, savoir écouter son corps, sa « sagesse intérieure ».

Enseignement retail : Comment stimuler cette force bienveillante et personnelle que nous avons à l’intérieur, qui nous dit jusqu’où nous pouvons aller, en stimulant le dépassement de soi et la prise de bonnes décisions ? Parfois, lors de formations ou d’ateliers, nous faisons des séances de méditation de pleine conscience, de mindfulness et l’exercice peut avoir de très bons résultats pour les personnes peu habituées à s’écouter.

 

Pas : Au km 35, harassé par la fatigue et tenté d’abandonner parce que « c’est trop dur », je me disais : « Je ne cherche pas des choses extraordinaires ; je cherche juste à continuer, pas à pas ».

Enseignement retail : Pas à pas, client à client, sourire à sourire, vente à vente. 42 195 pas, 42 195 clients par an, environ 140 par jour. Vivre chaque pas comme une marche vers le succès. Vivre chaque vente comme une occasion de progresser, de briller et de rendre l’autre heureux. Un seul faux pas peut me faire tordre la cheville ; une seule expérience de vente négligée peut ruiner une réputation, et convertir un promoteur en détracteur.

 

Persévérance :

― De 1 à 100, quel est votre engagement par rapport à votre objectif ? — demanda le maître.

― 99 % ― Répondit l’élève.

— Alors, à 99°, l’eau ne bout pas — lui répondit le maître.

Ce degré supplémentaire qui mène la température de l’eau à 100° permet d’actionner des pistons, de faire bouger de lourdes machines, d’activer des systèmes d’ingénierie. Dans la course, une seconde de moins à chaque kilomètre représente 42 secondes à l’arrivée, qui peuvent faire la différence entre le succès et la déception. Et si au km 41, le coureur se rend compte qu’il est très juste, il mobilise toutes ses forces.

Enseignement retail: Une entreprise de retail que j’ai connue s’était habituée à se satisfaire de succès à 95 %. Le 30 de chaque mois, le stress montait un peu dans la perspective de la réaction de la direction, mais rien n’était fait pour améliorer la situation. Allons chercher les 1000 € qui manquent ! Atteignons ce temps objectif ! Faisons monter la température de l’eau d’un degré afin que ses propriétés changent et qu’elle permette des applications formidables : faire bouger des trains, des centrales nucléaires ! L’engagement mène à la persévérance, à se démener pour changer l’état des choses, et lutter pour le succès.

 

Performance : KPI (Key Performance Indicators) ou indicateurs clés du succès. J’ai passé des heures entières à regarder fixement des tableaux Excel afin d’essayer de convertir « 3h30 » en un temps par minute. (Le secret du calcul consiste à les convertir en secondes !). L’acquisition de ma montre GPS Garmin a constitué une autre étape. J’ai mis plusieurs semaines, peut-être des mois, à assimiler les indicateurs : pulsations, vitesse, temps total, temps partiels. Et j’en ai encore beaucoup à apprendre ! Disposer d’un objectif constitue un bon départ, aussi nécessaire qu’insuffisant. Atteindre un objectif ambitieux implique de connaître ses temps intermédiaires et de dominer deux ou trois variables ou indicateurs des clés du succès. Dans la course, le temps par kilomètre et la fréquence cardiaque par minute. L’observation intervient pour compléter ou valider les données objectives. L’observation de mes jambes au départ m’indiquait que je pouvais accélérer, et l’indicateur de temps me recommandait le contraire ; à la fin de la course, l’observation de mes forces amoindries me faisait redouter un effondrement, le fameux « mur » (ce moment de non-retour ou, soudain, les forces nous abandonnent), et ma montre me rassurait (dans une certaine mesure). Dans cette situation, un coach professionnel ne dirait pas : « Je te trouve un peu faible aujourd’hui ! », mais « Tu es à 5 mn 30 par kilomètre. Que faire pour descendre sous la barre des cinq minutes ? ».

Enseignement retail : Un coach du commerce ne dira plus « La vente est trop lente », mais « Votre ticket moyen est de 15 €. Combien considérez-vous que vous pouvez atteindre et comment ? ». « Ce qui ne se mesure pas ne peut pas augmenter. Et ce qui se mesure, augmente, de fait ». Le rôle du coach est de s’assurer que la personne sait verbaliser son objectif et ses indicateurs clés. Ainsi, le barman devient un maître, et les systèmes informatiques, TPV et Big Data, des sources de projection sereine.

 

Partager: Partager ensemble, vivre quelque chose ensemble. Courir, c’est comme chanter ou prier : en solitaire, c’est bien, mais en groupe c’est incomparablement plus intense. Pour préparer mes marathons, j’ai rejoint un club. Il y règne une atmosphère amicale, d’entraide, de plaisir de courir ensemble. Le club est constitué d’une trentaine de personnes, hommes et femmes, avec des niveaux différents et un objectif commun : courir avec satisfaction et s’améliorer. Curieusement, j’ai observé que les mardis (jours d’entraînement) et les dimanches matins (jour de sortie), je cours plus vite que les autres jours, quand je le fais seul. J’ai du mal à courir seul sous la barre des 5 mn/km, alors qu’en groupe ou en compétition, je suis à 4 mn/km, sans problème. En quoi consiste cette magie de l’équipe ? Les neuroscientifiques l’appellent la « résonance neuronale » ou « résonance sociale ». Nos cerveaux entrent en résonance lorsque nous réalisons une activité en commun. L’être humain a besoin, profondément et essentiellement, de la présence des autres.

Enseignement retail : Le coaching de l’équipe, l’interaction entre ses membres, est au moins aussi importante que le coaching individuel. Une organisation professionnelle doit prendre soin de l’énergie qui se dégage du groupe. L’individu apportera-t-il de la force supplémentaire au groupe ou, au contraire, une adversité paralysante ? Dans les réseaux commerciaux dans lesquels, par exemple, le responsable de magasin ou d’agence est seul, comme son superviseur, quels rituels doivent-ils être établis pour faciliter les échanges entre les membres ? Comment s’assurer que, lors de ces rencontres, l’énergie soit positive et productive, afin d’assister à un vrai partage ? Et à partir de là, partager avec chaque client une aventure, une course, même si elle ne dure que 30 secondes. Pour cela, nous travaillons beaucoup sur les dynamiques de groupe et les rituels de communication avec la centrale et entre les professionnels, ainsi que les rituels avec les clients.

 

Plume: Courir c’est se débarrasser de tout le superflu, des poids dont nous n’avons pas besoin, et garder ce qui est essentiel, nécessaire et véritable, tout en prenant soin d’une lumière intérieure que la simplicité peut faire jaillir afin d’éclairer le chemin. Léger comme une plume. Une paire de chaussure de course et… on part courir. Dans la société de la satiété, qui recherche toujours plus, le coureur cherche la simplicité.

Enseignement retail : Le professionnel de la vente du XXIe siècle n’est plus le commerçant arrogant des années 1990, qui écrasait les autres pour se faire valoir ou qui arrivait même jusqu’à la tromperie, mais une personne authentique, qui vit « ici et maintenant » la relation avec l’autre, tout en partageant une bulle d’1,40 m. « Il n’y a rien de plus innovant que d’être soi-même », dit mon mentor et ami Pascual Montañés. Dans une société de plus en plus dématérialisée, que la transaction dure 10 secondes (comme pour acheter le journal ou le pain) ou plusieurs jours (comme la vente d’une cuisine), le client recherche les conseils d’une personne simple et authentique. Comme disait Robert Dilts : « La distance entre vous et l’autre est la même qui existe entre vous et vous ». Emmanuel, un directeur de magasin d’une prestigieuse chaîne de jardinerie, m’expliquait qu’il partait courir le vendredi midi, à la pause déjeuner, avec les collaborateurs qui le souhaitent ; après la douche, ils prennent un sandwich en 10 minutes et repartent travailler. Heureux clients du vendredi après-midi !

 

Populaire : De nombreux marathons sont qualifiés de « populaires », car c’est vrai qu’un marathon réunit des personnes d’origines sociales, géographiques et culturelles très diverses ; un mélange qui constitue une grande force. C’est un spectacle gratuit pour les spectateurs, qui devient de plus en plus… populaire.

Enseignement retail : 15 % de la population active travaille dans le retail. Parfois, ce n’est pas la catégorie la plus élevée d’une société qui travaille en magasin. Pour cela, il n’y a rien de plus important que de compter sur de bons managers, peut-être des coaches dans les entreprises, pour assurer l’épanouissement des personnes.

 

Plaisir : Le plaisir de l’enfant : faire la course, jouer au foot jusqu’au coucher du soleil, jouer pieds nus sur la plage… courir, au même titre que chanter, nous éloigne de la tristesse et de la dépression, et nous rapproche de la joie de vivre. Courir c’est sentir son corps et mieux le connaître en jouant. Courir le soir, après une journée de travail, représente toujours un effort initial pour vaincre la fatigue, la paresse, parfois la pluie et le froid, mais après cinq ou 10 minutes, le plaisir de la course, la libération mentale, la sensation du corps et des muscles, le souffle de vie nous relie au plaisir de l’enfant qui joue et qui court, comme un poulain dans un pré au printemps.

Et c’est un vrai plaisir de courir avec 15 personnes, hommes et femmes, munis de bonnets et de gants. Défier les petits matins gelés du dimanche alors que les familles dorment encore, remercier le ciel pour la magie d’un soleil d’hiver qui apparaît au loin à l’horizon, écouter le bruit héroïque des pas sur le sol humide, gelé ou sec. Saint-Exupéry disait que « Tous les adultes ont d’abord été enfants, mais peu s’en souviennent ! ». Courir c’est se souvenir que nous avons été des enfants, et que nous le sommes encore.

Enseignement retail : Dans notre travail, lors de séminaires ou d’activités à l’extérieur, lorsque nous invitons les directeurs à jouer, bien des difficultés se résolvent d’elles-mêmes. Tout devient plus facile. Pourquoi la gestion d’entreprise devrait-elle toujours être « sérieuse » ? Concrètement, dans le commerce, la bonne humeur et l’énergie positive, peut-être avec les retail games, sont essentiels pour les bons résultats, parce que les clients perçoivent cette énergie. La gamification n’est pas juste une tactique mais une manière de vivre, en jouant.

 

Perdre : Ce dimanche, sous la pluie, la grêle et le vent, je passe la ligne d’arrivée de mon deuxième marathon avec une triste performance, de 3h31. Dans ma ville natale de Vannes, avec le soutien de mes parents, de mes oncles et de mes nièces, je finis le marathon en trois minutes plus lent que mon précédent. À cet instant, je suis fatiqgué et abattu ; je ne suis pas fier de moi. Malgré les conditions adverses, je n’ai pas réussi à atteindre mon objectif et à améliorer mon temps. Après la douche, je reprends mes esprits : j’ai beaucoup appris, j’ai profité comme jamais, j’ai souffert, aussi, et j’ai eu envie de recommencer à courir, pour améliorer mon temps la prochaine fois (cela se produirait trois ans plus tard). En étudiant les statistiques de ma course, j’ai observé que j’ai couru trop rapidement au kilomètre 3 ; je me suis coupé les ailes, et cela ne dépendait de personne d’autre que moi.

Enseignement retail : Dans l’entreprise, dans la gestion de magasins, que faites-vous le 31 du mois, lorsque vous rentrez chez vous, et que vous savez que vous n’êtes pas arrivé à 100 % ? Que signifie perdre pour vous ? Dans un environnement d’amélioration continue, savez-vous « digérer » le résultat adverse et en tirer des leçons ? Moi-même, en tant qu’employé ou entrepreneur, j’ai perdu bien des fois ; cependant, avec les années, j’ai appris à le mettre en perspective, à respirer et à continuer.

 

Pouvoir : Pouvoir c’est distinguer ce qui est entre mes mains (le rythme que je marque) de ce qui ne l’est pas (par exemple, les conditions météorologiques).

Enseignement retail : J’ai entendu mille fois dans les magasins : « Oui, mais avec la pluie… » ou « Oui, mais avec le soleil… », ou aussi : «Oui, mais avec la crise… ». Je n’ai pas de pouvoir sur la pluie et la crise, mais j’en ai sur mes décisions. Je me souviens de la phrase d’un chauffeur de taxi à Stockholm, alors que je lui montrais, surpris, des enfants en train de jouer dans un parc public, un matin glacé de décembre : « Il n’y a pas de mauvais temps ; seulement des mauvais manteaux », me répondit-il. Pouvoir porter un bon manteau. Pouvoir décider. Chaque personne a le pouvoir de décider son attitude, chaque jour.

 

Prix : Le prix d’inscription à un marathon s’élève généralement entre 20 et 50 euros. Et combien vaut-il ? Que valent ces encouragements, lorsque des personnes du public crient votre prénom en voyant votre dossard ? La gratuité du spectateur qui encourage, sans rien attendre en échange. Pour la femme qui a les yeux qui brillent en vous regardant, vous valez 1 million d’euros. Si je sais donner de la valeur à mon expérience, le prix disparaît parce que sa valeur l’excède.

Enseignement retail : De nombreux vendeurs ne savent pas vendre de la valeur. Leurs produits leur semblent trop chers, alors ils n’osent pas, parce qu’ils l’évaluent avec leur propre échelle de valeurs. Je m’en rends bien compte, par exemple dans le secteur du luxe. Pour l’autre, l’expérience que vous lui faites vivre est tellement unique que la valeur dépasse le prix, et tout devient excessivement bon marché. Savez-vous vendre de la valeur ? Rien n’est assez bon marché si vous n’avez pas su vendre la valeur du produit. Le vendeur connecté est réconcilié avec le prix des produits, car il a conscience de la valeur de son offre, à commencer par sa propre valeur, avec humilité et confiance.

 

Prix (récompense) : Je passe la ligne d’arrivée du stade de la Cartuja à Séville, je reçois ma médaille et je m’allonge sur la piste. Un soleil de fin d’hiver andalou me caresse. Ja’ explosé mon record de 14 minutes. Je ressens un bonheur infini. C’est le meilleur prix imaginable ; le prix de l’objectif atteint après un grand effort.

Enseignement retail : Parfois, on nous demande si les prix des concours et des retail games doivent être d’une grande valeur économique. Je pense que, même si on apprécie les prix d’une grande valeur, il est parfois suffisant de distinguer le succès de l’objectif. La médaille, dont le coût est peut-être de 1 €, signifie beaucoup. Un Directeur Régional de Springfield, a décidé de récompenser son magasin gagnant de la meilleure conversion avec une coupe d’une valeur de 5 €. Quelle était sa valeur réelle ? J’invite le coach du commerce à réfléchir sur la valeur perçue des prix qu’il remet. Quelle est la valeur de permettre au gagnant d’un concours de quitter le travail deux heures avant ou d’inviter son fiancé au cinéma parce que l’enquête de satisfaction client m’a donné 100%?

 

Protéines : Le dépassement de soi et la recherche de la performance mène nécessairement à reconsidérer l’alimentation et l’hygiène de vie en général. Cela peut sembler un détail, mais pour la première fois de ma vie, je rejoins un groupe dans lequel personne ne fume. Beaucoup de mes amis fument, et je n’ai rien contre, mais j’admire l’évolution des pays européens lors de ces 20 dernières années, qui ont interdit le tabac dans les lieux publics ; un petit détail qui me semble important.

Un soir où je me sentais malade et ma famille me conseillait de rester au lit, je suis sorti courir quand même et je suis rentré en meilleure forme que si j’étais resté couché. Pour mon troisième marathon, j’ai abordé un nouveau territoire d’amélioration : l’alimentation. J’ai arrêté de consommer certains aliments et commencer à en consommer d’autre (fruits secs, citron du matin). Je me suis intéressé à l’alimentation bio, avec des résultats spectaculaires en termes de poids et de bien-être. Le plus surprenant est que, lorsque j’ai fait part de ces changements à mon entourage, je me suis rendu compte que beaucoup de mes amis le faisaient déjà, en particulier la plupart des coaches CapKelenn.

Enseignement retail : Je me souviens d’une chaîne prestigieuse où, parmi une vingtaine de superviseurs de magasins, deux tiers fumaient au moins un paquet de cigarettes et buvaient quatre cafés par jour. Aucun ne pratiquait non plus d’activité sportive ou culturelle pendant la semaine. Cela entraîne bien des risques psychosociaux : surpoids, manque de concentration, risque de dépression, problèmes de dos ou de cervicales, difficultés dans les relations personnelles, etc. Après avoir réalisé plusieurs jeux, ils nous ont dit : « Cela faisait des années que nous n’avions pas ri comme ça tous ensemble ! ». Le savoir-faire doit être basé sur un savoir-être, et le savoir-être implique le bien-être du corps et de l’esprit, par le biais de l’alimentation et de tout ce qui est susceptible de nous aider dans ce sens.

 

Protocole : Pour un marathon, chacun prépare son matériel la veille au soir, selon un protocole de préparation bien précis. En termes aussi bien individuels que collectifs. Nous avons besoin de protocoles, de rituels, d’activités qu’on réalise toujours de la même façon, car elles nous rassurent.

Enseignement retail : Dans la gestion de magasins, quels sont ces protocoles d’action, ces rituels qui organisent l’activité et rassurent ? Les briefings d’équipe, les séances de coaching individuel, les observations de vente, etc., sont des protocoles et des rituels qui structurent le chemin vers le succès du magasin. Beaucoup de magasins et de régions en sont dépourvus, ou s’ils existent, sont délivré sans énergie.

 

Pied : Courir c’est placer le pied droit devant le pied gauche et ensuite, le gauche devant le droit, en faisant en sorte que les deux restent en l’air pendant un moment. Aussi simple que ça ! Courir c’est générer ce déséquilibre créatif, sentir pour un moment ce vertige que seul le mouvement peut stabiliser. Et sinon, essayez de rester cinq minutes sur un pied, comme un flamant rose. Rien de grand ne s’obtient sans ce déséquilibre initial, ce pas dans le vide. Oser s’éloigner des certitudes, des deux pieds ancrés dans les croyances et les convictions, et avancer vers un objectif, une vision. Un jour, mes amis de club, en apprenant quelles étaient mes activités professionnelles, m’ont demandé une conférence privée : je leur ai alors expliqué en quoi consistaient les 42 P du succès. Une nouvelle camarade était présente, Sara Andrés, une championne paralympique espagnole, une femme pleine d’énergie, d’humour et de capacité de dépassement de soi, qui deviendra une grande conférencière. Sa devise est « Je préfère ne pas avoir de pieds et savoir où je vais ». Le lecteur qui consulte son site Internet comprendra pourquoi.

Enseignement retail : Dans le commerce, le monde des points de vente se vit debout, dans le mouvement, dans le flux. Dans le retail, le status quo n’existe pas : celui qui n’avance pas recule. La neuroscience a démontré que le mouvement du corps améliore la qualité de la réflexion. Ainsi, Steve Jobs célébrait ses réunions les plus stratégiques en invitant son interlocuteur à se promener dans un parc. C’est ainsi que j’ai pour habitude de courir ou de danser lors des heures et des minutes préalables à une conférence importante (et toutes les conférences sont importantes). Le travail sédentaire, en particulier le travail de bureau, entraîne des blocages ; parfois, stimuler notre mouvement permet d’améliorer le fonctionnement de l’équipe. En général, notre culture occidentale est moins préparée que la culture orientale à reconnaître ce lien entre le corps et l’esprit. Observez les groupes de tai-chi dans les parcs de Shanghai pour le constater.

 

Pugnacité: Dans un marathon, vous trouvez toujours quelqu’un de meilleur que vous et quelqu’un de plus lent que vous. De fait, dans notre club, nous sommes quatre camarades de niveau similaire, et j’ai toujours voulu dépasser Silvano, depuis le début. Lorsque j’ai battu mon record de 10 km, celui-ci a fait un sprint pour me dépasser ; cette rivalité nous a aidés tous les deux, parce qu’elle constitue une stimulation très saine ; par ailleurs, nous sommes très amis. À une autre occasion, mon fils aîné Adrien, 17 ans à cette époque, s’est inscrit à un trail. J’étais en train de gagner et, au dernier virage, à 100 m de l’arrivée, je me suis retourné et je l’ai vu, loin derrière et fatigué. Soudain, j’ai commencé à entendre de grandes foulées derrière moi, qui accéléraient. Il m’a dépassé sur le fil. Quelle a été sa motivation ? La compétitivité saine motivée par la ténacité. En outre, chacun se bat contre soi-même. Chacun vit sa course et ressent ce « plaisir de souffrir ». Dans la progression, cela peut être stimulant de dépasser certains compagnons ou, lors de la course, de dépasser « celui en jaune » qui court 100 m devant nous.

Enseignement retail : Dans les magasins, nous invitons les directeurs de magasins à coacher en fonction d’un chiffre individuel. Parce que l’engagement et la responsabilité sont nécessairement individuels. La compétitivité est l’un des moyens de stimuler l’amélioration grâce à la pugnacité ; une émotion constructive et saine, alors que la jalousie est une émotion destructrice et toxique. Lorsqu’elle s’applique dans un contexte de méfiance et de sanctions brutales, toute initiative dans cette direction sera mal interprétée et contre-productive, puisque les comparaisons se transforment en envie.

Le premier rôle du manager coach, pour stimuler l’émergence de ce vendeur connecté, est de générer un contexte dans lequel chaque membre trouve le contexte idéal pour se dépasser. La concurrence implique d’établir un cadre clair et sécurisé, où chacun puisse se dépasser et dépasser les autres, dans le respect. Observons deux extrêmes dans ce domaine : d’une part, les points de vente qui n’osent pas utiliser les informations individuelles transparentes, de peur que leurs employés « se concurrencent » entre eux et que cela crée une mauvaise ambiance ; et d’autre part, ceux qui les utilisent mais de façon contre-productive, confondant parfois benchmark (comparaison productive) et une répression brutale, avec les coûts humains que cela implique en termes de stress et de paralysie. Une compétitivité saine bien comprise, dans un contexte sécurisé, constitue un facteur d’amélioration et de stimulation.

 

Proxémie : Lorsque vous courez, vous vous placez naturellement en fonction des autres. Parfois, si le vent vient de face, vous vous placez derrière un coureur pour vous protéger. Dans tous les cas, vous laissez un espace par rapport à chaque coureur.

Enseignement retail : Dans la danse avec le client, à quelle distance dois-je me placer par rapport au client ? De face ou de côté ? Dans le magasin phygital, la relation a tendance à se vivre côte â côte. Dans la relation interpersonnelle de la vente ou du management, j’apprends à aller au même rythme que l’autre. C’est la proxémie appliquée au retail.

 

Perfection: J’aime observer mes camarades plus expérimentés et plus rapides. Après leur course, ils évoquent toujours ce qu’ils auraient pu améliorer. La perfection n’existe pas, et elle n’est pas non plus positive. Ce qu’on cherche c’est l’excellence. La perfection mène à l’insatisfaction ; l’excellence dans le sport est ce chemin constant vers le dépassement de soi.

Enseignement retail : Combien de managers j’ai vu souffrir en retail parce qu’ils voulaient tout faire parfaitement… ce qui est impossible. La perfection exclut le plaisir et la joie. L’excellence part de l’amour-propre, de la confiance et de l’amélioration continue.

 

Petit : Lors d’un marathon, un coureur de très petite taille, environ 1,40 m, m’a dépassé. Dans la course, l’important n’est pas tant la taille des jambes que le moteur qui les actionne.

Enseignement retail : Lors de mes années dans le retail, j’ai connu des vendeurs et des managers de toutes sortes : petits et grands, blonds et bruns, minces et plus robustes. Même si, dans certains secteurs, l’apparence peux être importante, le talent du retail peut éclore chez toutes sortes de personnes. Je me souviens par exemple d’Alain, un directeur de Grand Magasin qui mesurait 1 m 55. Parfois, ses collègues lui faisaient des blagues. Il est vrai que, avec son style, ses efforts, son humour, sa posture et son autorité, Alain compensait grandement sa petite taille.

 

Pinède: S’entraîner pour les courses permet de se rapprocher de la nature et de découvrir des endroits privilégiés.

Enseignement retail : Le professionnel de magasin vit généralement dans un environnement urbain. Notre quotidien dans des bureaux ou des magasins nous apportent peu d’occasions de sortir dans la nature, et des études démontrent que le contact avec la nature permet d’éclaircir ses idées et de se connecter à soi-même.

 

Positif: Nous avons déjà vu que les pensées précèdent l’action. Lors de deux marathons, entre les kilomètres 32 et 35, j’ai senti que mes forces diminuaient. Les pensées peuvent s’assombrir rapidement, et le découragement peut survenir. C’est là que mon expérience du contrôle des pensées, de la visualisation positive et de la PNL m’aide. Quand mon corps me crie qu’il n’en peut plus, une voix intérieure me dit que j’en suis capable, et que je dois m’accrocher à des images mentales, comme celle d’un tunnel qui me mène au grand stade.

Enseignement retail : Lors d’une opération retail, les motifs de découragement sont nombreux : pression des clients, horaires intensifs, objectifs non atteints, collègues toxiques… comment utiliser l’expérience du sport ou des personnes qui vous inspirent, pour continuer à avancer ? Je suis responsable de ce que je pense, et je peux créer une nouvelle pensée. L’attention apportée aux pensées positives est la formule principale de la psychologie positive.

 

Premier: Je ne serai jamais le premier à un marathon, je n’obtiendrai jamais le meilleur score mondial (les meilleurs coureurs tentent désormais de descendre sous la barre des deux heures), mais j’ai été le premier de ma famille et de mon groupe de quatre coureurs à descendre sous les 3h15. On peut être le premier si on définit clairement le périmètre .

Enseignement retail : C’est possible qu’un magasin ne soit pas le premier en termes de ventes, mais qu’il le soit en termes de NPS. Être le premier, ou le devenir, devient un moteur puissant. Un bon coach est capable de délimiter, d’encadrer l’univers de mesure, pour définir en quoi le magasin où le collaborateur est premier, afin de pouvoir le célébrer et de s’en servir pour avancer.

En résumé:

42 km et un peu plus. 42 P, 42 idées dont j’espère que quelques-unes puissent inspirer le lecteur.

 

CapKelenn dans le retail de luxe

CapKelenn délivre la première certification mondiale en Retail Coaching, certifiant que les managers du Retail deviennent de véritables coachs pour leurs équipes an magasin, facilitant la transition vers un savoir-faire clienteling suprême. CapKelenn délivre la certification en 12 langues sur les 5 continents. CapKelenn accélère le changement, grâce aux personnes, avec des résultats rapides, visibles et durables, contribuant à fertiliser une expérience client mémorable et personnalisée.